LHC, l’accélérateur 
qui efface les distances

Le Centre d’opérations à distance de Fermilab pour le LHC (LHC@FNAL Remote Operations Center) a été officiellement inauguré le 22 octobre dernier.

Les responsables du CERN et de CMS dans la caverne de l’expérience inaugurent à distance le Centre d’opérations à distance de Fermilab (LHC@FNAL ROC) situé aux Etats-Unis.

De l’autre côté de l’Atlantique, les représentants de Fermilab, du DoE et de la NSF écoutent le discours du Directeur général du CERN pour l’inauguration du centre LHC@FNAL ROC.

Avec les progrès phénoménaux des télécommunications, le LHC va inaugurer l’ère des opérations à distance, et même à grande distance ! Lundi 22 octobre, le directeur du Laboratoire Fermi aux États-Unis, des représentants du Département américain de l’énergie (DoE) et de la Fondation nationale scientifique américaine (NSF) ont inauguré conjointement et à distance avec le Directeur général du CERN, le Chef de projet LHC, le porte-parole de CMS et le Chef de projet US CMS le centre d’opérations à distance LHC@FNAL (baptisé LHC@FNAL ROC pour Remote Operations Center). Cette inauguration de part et d’autre de l’Atlantique (les représentants américains parlaient depuis Fermilab tandis que les représentants du CERN et de CMS étaient dans la caverne de l’expérience au point 5 à Cessy) est hautement symbolique de l’étroite collaboration entre le CERN et les États-Unis.

Le centre LHC@FNAL ROC, situé au rez-de-chaussée du bâtiment principal de Fermilab, le Hall Wilson, a en effet été conçu pour permettre aux scientifiques présents à Fermilab de participer à distance à certaines activités de mise en service ou d’exploitation du LHC. Les spécialistes des accélérateurs américains peuvent y effectuer par exemple des opérations de surveillance, notamment sur les composants développés et fabriqués aux États-Unis. Ils participeront également à des études de faisceau.

Le Centre joue également un rôle important dans le système d’exploitation et de contrôle de CMS. L’expérience met en place un réseau de plusieurs centres de contrôle : la salle de contrôle au point 5 du LHC, où est physiquement situé le détecteur, sera ainsi relayée par un « Centre CMS » situé à Meyrin, pouvant accueillir jusqu’à 50 personnes, et plusieurs centres à distance tels que le LHC@FNAL ROC. Ces centres à distance réaliseront diverses tâches comme du contrôle qualité de données, de l’analyse de données, des calibrations et l’exploitation des systèmes informatiques pour traiter, stocker et distribuer les données.

« Le travail réalisé dans le LHC@FNAL ROC, avec le décalage horaire de 7 heures, aidera à améliorer l’efficacité et la réactivité de CMS durant la phase cruciale de prise de données », a expliqué Jim Virdee, le porte-parole de CMS, durant l’inauguration. Le centre américain, qui a ouvert ses portes au début de l’année, a déjà permis à des groupes de CMS de participer à la mise en service et aux tests avec des rayons cosmiques de sous-détecteurs de CMS. Il est maintenant mis à contribution pour la mise en service globale de l’expérience. Avec 600 scientifiques et 47 instituts, les États-Unis forment le plus grand groupe national au sein de la Collaboration CMS.