Tous avec Jean-Yves !

Jean-Yves Le Meur, responsable du développement de CDS, la base de données des documents scientifiques du CERN, participera pour la troisième fois aux Jeux paralympiques d’hiver à Vancouver. Tous devant votre télé à partir du 15 mars !

 

Jean-Yves, deuxième à droite, participant à un programme de formation de cinq jours, au Rwanda.

Après avoir participé aux épreuves de sélection qui se sont déroulées en Autriche et en Italie en 2009, Jean-Yves Le Meur s’est qualifié parmi les 14 athlètes de l’équipe de France, dont 3 femmes, pour participer aux jeux paralympiques de Vancouver 2010. « Les sélections étaient particulièrement difficiles cette année. Il fallait soit faire un podium en coupe du Monde, soit une médaille d’or en coupe d’Europe », atteste Jean-Yves.

Jean-Yves participera à quatre épreuves de ski alpin : le SuperG (slalom super géant), le super combiné, le géant et le slalom. Etant donné son bon classement pendant les épreuves précédentes, un podium n’est pas exclu pour l’athlète du CERN. Toutefois, « Il ne suffit pas seulement d’être rapide pour gagner, explique Jean-Yves. Les athlètes sont classés selon leur handicap et un coefficient leur est attribué en fonction de leur catégorie pour compenser le temps » (Voir encadré).
    

Le 'Scarver' utilisé aux Jeux Paralympiques d'Hiver (Copyright : Tessier)

Depuis son plus jeune âge, Jean-Yves a toujours été un grand sportif, mais après son accident, il pensait devoir réduire, voire même arrêter. C'est tout le contraire qui s'est produit. Lors de sa rééducation dans un centre spécialisé, il a dû réapprendre à marcher en faisant du sport. «  Je me suis aperçu que le sport m’aidait à marcher et que marcher avec des prothèses était un vrai sport. J’ai donc pris conscience que mon handicap ne serait jamais un obstacle au sport », déclare-t-il.

Toutefois, bien qu’il pratiquait de nombreux sports avant son accident, le ski n’en faisait pas partie. Il a donc dû tout apprendre. « Ce qui est formidable avec le ski, c’est qu’il permet d’avoir un sentiment de liberté. Le handicap physique de la vie de tous les jours disparaît grâce à ce sport », témoigne-t-il.

Pour se préparer à participer aux jeux de Vancouver, Jean-Yves a dû s’entraîner pendant six mois aussi bien au niveau physique, que mental. La technologie joue également un rôle majeur pour obtenir un bon résultat. « Un équipement de pointe est un élément indispensable pour les skieurs de haut niveau, explique-t-il. L’équipe de France se classe parmi les meilleures grâce aussi à notre fabriquant d’équipements. Après avoir analysé la cinématique et le système d’amortisseurs des anciens équipements, j’ai participé à l’élaboration et au test du prototype de Scarver (voir photo) ». Les autrichiens ainsi que les Japonais possèdent eux aussi de très bons équipements. Outre la course aux médailles, une vraie course à la technologie s’est donc engagée.

Jean-Yves participera aux épreuves le 15, 16, 19 et 21 mars prochain, alors soyez nombreux à soutenir notre athlète ! Les paralympiques seront retransmis à la télévision sur TV8 Mont Blanc, ainsi que sur internet à l’adresse suivante www.paralympicsport.tv.


 

Les Jeux paralympiques

Les paralympiques sont l’équivalent des jeux olympiques, sauf qu’ils réunissent des athlètes handicapés physiques ou visuels (amputés, aveugles, infirmes moteurs, cérébraux ou en fauteuil roulant, ou tout autre handicap physique) de tous pays.
Les paralympiques ont lieu tous les quatre ans à la suite des Jeux olympiques.
Les athlètes sont classés en fonction de leur handicap selon trois catégories : les skieurs assis, debout et malvoyants. Chaque classification correspond à un coefficient pour compenser le temps.
Pour l’équipe française dont Jean-Yves fait partie, les paralympiques sont organisés par la Fédération française handisport, mais aussi par le Comité international paralympique.

Pour plus d’informations sur les paralympiques, cliquez ici.

 

par Laëtitia Pedroso