RAMSES à la conquête de la chaîne d’accélérateurs

RAMSES, le système de surveillance de l’ambiance radiologique déjà utilisé pour les installations du LHC, de CNGS, de CTF3 et de n-TOF, sera bientôt installé dans des points stratégiques de la chaîne d’accélérateurs où il remplacera ARCON, l’ancien système. Les opérations de remplacement ont d’ores et déjà débuté.

 

Comme son nom (en anglais) l’indique, RAMSES (Radiation Monitoring System for the Environment and Safety) est le système qui assure la surveillance de l’ambiance radiologique pour la protection des personnes, du public et de l’environnement aussi bien sur le domaine de l’Organisation que sur les terrains avoisinants.

Actuellement, RAMSES est opérationnel sur tous les sites du LHC ainsi que sur CTF3, CNGS et n-TOF, tandis que les autres sites sont équipés du système ARCON (Area CONtroller). « ARCON, conçu pour l’ancien accélérateur LEP, date du début des années 80 alors que RAMSES a été conçu beaucoup plus récemment et spécifiquement pour le LHC. Avec ses 389 détecteurs répartis sur 124 stations de mesure, il assure une surveillance continue et fiable », explique Daniel Perrin, chef de la section «Instrumentation & Logistics» du groupe radioprotection au sein de l’unité HSE.

RAMSES est un système de surveillance très exigeant et parmi les plus étendus actuellement en exploitation autour d’un centre de recherche. Sa fiabilité joue un rôle très important pour l’exploitation des accélérateurs. « Tout dysfonctionnement du système de contrôle radiologique est susceptible d’arrêter l’exploitation des accélérateurs », confirme Daniel Perrin. À chaque instant, les mesures effectuées par RAMSES sont recueillies et transférées dans une base de données pour diffusion immédiate et archivage à long terme. Certains détecteurs, installés dans des zones accessibles pendant l’opération du LHC, sont directement reliés à des alarmes locales qui sont déclenchées lorsque le niveau de radiation dépasse une valeur prédéfinie. Ces alarmes se répercutent immédiatement dans les différentes salles de contrôle et, bien évidemment, elles sont également consignées dans la base de données.
« Nous enregistrons toutes les mesures. Nous pouvons consulter notre base et surveiller ainsi l’ensemble des détecteurs aussi bien en temps réel qu’en différé », précise Daniel Perrin.

Sur les machines et zones expérimentales autres que celles du LHC, CNGS et CTF3, c’est le système ARCON qui assure la surveillance radiologique des lieux. « Au niveau des détecteurs, il n’y a pas une grande différence entre les deux systèmes et ils sont tous deux très performants, explique Daniel Perrin. La différence importante entre l’ancien et le nouveau système on la trouve plutôt dans la conception elle-même du réseau de détection. La manière de connecter et d'exploiter les données fournies par les détecteurs est beaucoup plus efficace dans RAMSES qui possède aussi une sécurité intrinsèque accrue et cela explique pourquoi nous travaillons aujourd’hui à remplacer le système ARCON ».

En effet, le fonctionnement de RAMSES se base sur un ensemble d’unités de surveillance autonomes qui gèrent au plus près les informations fournies par les détecteurs. « RAMSES apporte par son architecture et sa conception flexibilité et évolutivité essentielles pour s’intégrer aux accélérateurs existants et aux projets à venir au CERN », ajoute Daniel Perrin.

En étroite collaboration avec leurs collègues assurant la radioprotection opérationnelle, la protection du public et de l’environnement, l’équipe de Daniel Perrin a déjà identifié 50 sites prioritaires où l’ancienne instrumentation du système ARCON sera remplacée et complétée par les nouveaux équipements de RAMSES déjà cette année. Le remplacement du reste de l’instrumentation et le passage de fonctions définitif entre ARCON et RAMSES seront réalisés principalement pendant le long arrêt technique du LHC prévu en 2012.



Pour plus d'informations sur le sujet, visitez le site internet Environement.

 

par CERN Bulletin