Collaboration CERN-UE : de nouvelles opportunités

Les liens entre le CERN et l’Union européenne continuent à se renforcer. Le Directeur général et le Président du Conseil se sont récemment rendus à Bruxelles pour discuter des progrès effectués depuis la signature du mémorandum d’accord en juillet 2009. À l’heure où les programmes de recherche dans le monde entier subissent des restrictions budgétaires, le mémorandum d’accord constitue une base solide pour renforcer les synergies existantes entre le CERN et l’Union européenne, ou en créer de nouvelles.

 

Rolf Heuer, Michel Spiro et d'autres membres de la délégation du CERN photographiés avec Máire Geoghegan-Quinn, commissaire européen pour la recherche, l'innovation et la science, au cours de la réunion annuelle  CERN-CE 2010 .
Credits: © Union Européenne, 2010

Dernièrement, avec la crise économique mondiale et les réductions budgétaires touchant les programmes de recherche nationaux, la compétition pour obtenir un financement par le Septième Programme-cadre (FP7, 2007-2013) est devenue extrêmement rude. Cependant, au vu des multiples propositions du CERN acceptées par la Commission européenne depuis le début du 7e Programme-cadre, le CERN dispose de solides atouts pour l’avenir. « C’est certain, le mémorandum d’accord a renforcé la collaboration entre le CERN et la Commission européenne de manière significative ; c’est un canal de communication privilégié qui s’est créé », confirme Svetlomir Stavrev, chef du Bureau des relations avec les institutions européennes.

Le 6 septembre dernier, une délégation du CERN a rencontré trois Directeurs généraux de la Commission européenne, ainsi que le Commissaire européen à la recherche, à l’innovation et à la science ; il s’agissait d’évaluer la mise en œuvre du mémorandum d’accord et de discuter d’une coopération future, aussi bien en ce qui concerne les activités liées à la physique des particules (la R&D sur les accélérateurs et les détecteurs, par exemple) que dans des domaines où les retombées peuvent être très positives pour les citoyens européens, tels que la santé, les infrastructures électroniques, la formation des chercheurs, le transfert des technologies et le libre accès aux résultats scientifiques. « Ces multiples rencontres de haut niveau en un seul jour traduisent l’engagement de la Commission s’agissant de la mise en œuvre du programme de travail prévu par le mémorandum et montrent, de manière plus générale, la considération dont jouit le CERN auprès de la Commission », ajoute Svetlomir Stavrev.

La collaboration avec la Commission européenne ne repose pas uniquement sur la participation au Programme-cadre. « Dans plusieurs domaines, le mémorandum a permis au CERN d’apporter sa contribution au contenu des programmes de travail du 7e Programme-cadre. Or ce sont ces programmes qui déterminent les sujets scientifiques appelés à bénéficier d’un financement par la Commission européenne dans les années à venir, poursuit Svetlomir Stavrev. Le CERN a également transmis à la Commission européenne ses avis et recommandations sur l’évaluation intérimaire en cours du 7e Programme-cadre, et a commencé à contribuer à la définition des orientations pour le prochain Programme-cadre. De plus, le CERN et la Commission européenne se tiennent mutuellement informés des priorités et des plans pour l’avenir, le but étant de coordonner les recherches dans la physique des particules en Europe ainsi que les initiatives et les programmes européens pertinents. ”

Si vous avez des idées de nouveaux projets qui, selon vous, auraient une chance d’obtenir un financement de la Commission européenne, le Bureau des relations avec les institutions européennes vous fournira les informations et les conseils appropriés.


CERN-EU: une histoire de collaboration

Le CERN collabore avec les institutions européennes depuis la signature en 1994 d’un Arrangement administratif pour faciliter la coopération en matière de science et la technologie. Au cours de la dernière décennie, l’UE a accentué son soutien à la science par l’élaboration et la mise en place de l’Espace européen de la recherche. Dès lors, le CERN a décidé de renforcer sa collaboration avec l’UE au bénéfice de la science européenne, ce qui a conduit à la signature en 2009 du mémorandum d’accord, avec pour objectif d’améliorer la coopération entre les deux parties.

Afin de faciliter la mise en œuvre du mémorandum, un programme de travail a été élaboré conjointement par l'UE et le CERN. Ce programme définit un certain nombre de domaines prioritaires dans lesquels les deux parties entendent coopérer : programmation conjointe, infrastructures de recherche et infrastructures électroniques, transfert des connaissances et propriété intellectuelle, carrières et mobilité des chercheurs, libre accès, communication scientifique, technologies au service de la santé, de l’énergie et de l’environnement, et coopération internationale.

par Katarina Anthony-Kittelsen