AIDA - Le projet qui repousse les limites de la recherche européenne sur les détecteurs de particules

Le lancement officiel d’AIDA (Advanced European Infrastructures for Detectors at Accelerators), un nouveau projet d’un montant total de 26 millions d’euros, cofinancé par l'Union européenne, aura lieu la semaine prochaine au CERN. Le coup d’envoi du projet se déroulera du 16 au 18 février et rassemblera les physiciens spécialisés dans le domaine des détecteurs venus de l’Europe entière pour travailler sur le développement d’infrastructures de détecteurs destinés aux futures expériences de physique des particules.

 

Coordonné par le CERN, le projet AIDA associe plus de 80 instituts et laboratoires de 23 pays, en qualité de bénéficiaires ou de partenaires (la liste complète peut être consultée ici). Ce projet d’une durée de quatre ans recevra une aide de 8 millions d’euros de la Commission européenne au titre du 7e programme-cadre, volet infrastructures de recherche.

AIDA permettra la mise au point d’installations entrant dans le cadre des quatre principaux objectifs définis par la stratégie européenne pour la physique des particules, à savoir l’amélioration du LHC, les collisionneurs linéaires, les installations neutrino et les usines Super-B. Ces installations seront également mises à la disposition d’autres chercheurs en physique nucléaire et physique des particules.

Le projet AIDA s’organise en trois activités principales : réseau, recherche coordonnée et accès transnational. Celles-ci sont elles-mêmes subdivisées en lots de travaux, chacun étant coordonné par un ou plusieurs responsables.

L’activité de réseau a pour objectif de créer des simulations informatiques d’événements de détecteurs de particules, par exemple en modélisant leur géométrie, en suivant la trajectoire des particules et en mettant au point des moyens d’interpréter les données collectées. Les chercheurs se pencheront sur de nouvelles technologies prometteuses, comme les détecteurs 3D et l’équipement électronique nécessaire à leur assemblage. Ces avancées seront consolidées par la mise en place d’échanges avec des contacts dans le monde de l’industrie.

La recherche coordonnée verra de nombreux partenaires travailler ensemble pour améliorer les lignes de faisceaux actuelles et pour en concevoir de nouvelles, destinées aux essais des détecteurs de particules. Cette activité assurera le développement des équipements et de la technologie nécessaires à la production de détecteurs à gaz, de détecteurs de pixels, de trajectographes au silicium et de calorimètres.

L’accès transnational mettra à la disposition de chercheurs européens non concernés par le financement du projet AIDA des lignes de faisceau de rang mondial pour l’essai de détecteurs de particules à DESY et au CERN, ainsi que des installations d’irradiation au JSI (Slovénie), à l’UCL (Belgique) et au KIT (Allemagne).

Cette collaboration permettra à l’Europe de rester à la pointe de la recherche en physique des particules. AIDA met à profit les infrastructures de rang mondial existant en Europe pour faire avancer la recherche sur les détecteurs et l’appliquer aux futurs accélérateurs. Pour en savoir plus sur le projet et le financement de l’accès transnational, rednez-vous ici. Pour plus d’informations sur le coup d’envoi du projet, rendez-vous ici.

par Naomi Gilraen Wyles