La tribu « théorique »

Le Particle Zoo est une collection haute en couleurs de peluches fabriquées à la main représentant, entre autres, les particules du Modèle standard. On y trouve la tribu « théorique », qui regroupe des particules qui n’ont pas encore été découvertes : le boson de Higgs (le plus vendu !), le graviton, le tachyon et la matière noire. Des particules supersymétriques en peluche peuvent également être fabriquées sur demande. Mais que se passerait-il si la nature révélait l’existence de particules inattendues ? Julie Peasley, la gardienne du zoo, est prête à accueillir de nouveaux amis dans sa ménagerie...

 

La tribu « théorique » du Particle Zoo.

Il n’est qu’un endroit au monde où l’on peut acheter un boson de Higgs en peluche et ce n’est pas au CERN, bien que ce soit bien là que les scientifiques espèrent l’observer. Cette particule bleue en forme d’étoile est la plus vendue du Particle Zoo de Julie Peasley, une collection de plusieurs dizaines de peluches représentant toutes sortes de particules, y compris des particules composites et en désintégration.

Au fil des années, le zoo de Julie s'est agrandi pour accueillir de nouveaux spécimens, toujours plus variés et complexes. Ce qui est frappant lorsqu’on visite le Particle Zoo, c’est le sens du détail de la créatrice : les peluches ont toutes des masses différentes, chacune d’elle possède une étiquette spécifique et elles sont accompagnées d’une description précise de leurs propriétés physiques. Pour ceux qui n’arrivent pas à se décider, Julie propose des familles de particules, parmi lesquelles la tribu « théorique ». Celle-ci se compose du boson de Higgs, du tachyon, du graviton et de la matière noire. « Le boson de Higgs est le plus vendu de toute la collection, confie Julie. Je suis avec un grand intérêt les résultats des recherches du CERN car si cette particule existe, la demande va certainement augmenter et si elle n'existe pas, je vais devoir modifier toute la tribu ! »

Sur demande, Julie fabrique également des particules supersymétriques lourdes. « Je voulais créer des particules en peluche plus grandes et plus lourdes que les autres pour représenter les partenaires supersymétriques qui n’ont jamais été observés : le wino, le zino, le photino, le Higgsino, le sélectron, le quark stop, etc. Mais le coût de leur envoi à l’étranger serait trop élevé et, étant donné le faible niveau de demande, j’ai décidé de leur donner la même taille qu’aux particules normales et de les remplir de gravillons pour symboliser leur énorme masse », explique la créatrice. Quoi qu’il en soit, cette dernière prévoit de modifier son stock en fonction des nouvelles découvertes du CERN et d’autres laboratoires.

Par ailleurs, le zoo de Julie pourrait bien subir quelques changements en fonction des résultats d’expériences menées par satellite, notamment celles de Planck. En effet, l’engin spatial de l’ESA lancé en 2009 pourrait bientôt fournir une image du bruit de fond cosmique qui remplacerait alors celle de la sonde WMAP, que Julie utilise pour sa peluche de l’Univers. « Je suis prête à revoir l’apparence de la peluche en fonction de la nouvelle image de Planck. J’ai également l’intention de créer une peluche Énergie noire, et j’ai même une idée pour un Trou noir », a-t-elle confié.

Quelle que soit l’image de l’Univers et de ses constituants fondamentaux dans les mois (ou les années ?) à venir, c’est avec enthousiasme que Julie modifiera les habitants de son zoo en fonction des dernières découvertes. Si vous ratez la publication d’un communiqué de presse, dépêchez-vous de consulter le site web Particle Zoo pour voir si des changements sont apparus dans la collection de Julie ! 

par CERN Bulletin