De nouveaux liens entre l’Équateur et le CERN

Un nouveau protocole, signé récemment à Quito, ouvre la voie à des liens plus étroits entre la communauté scientifique équatorienne et le CERN. Le cadre opérationnel mis en place par cet accord permettra aux chercheurs équatoriens, avec le soutien des autorités nationales, de participer à des projets du CERN.

 

Photo prise lors de la cérémonie de signature dans les locaux du SENESCYT (Quito, Équateur) le 12 juillet 2011. De gauche à droite : Guillermo Solórzano, ministre chargé de la Coordination du savoir et du talent humain, Rene Ramirez Gallegos, Secrétaire national chargé de l’enseignement supérieur, des sciences, de la technologie et de l’innovation (SENECYT), Felicitas Pauss et Jose Salicio, du CERN.

La participation de l’Équateur aux activités du CERN remonte à 1999, année de signature d’un premier accord de coopération internationale. Pourtant, seul un petit nombre de chercheurs équatoriens, affiliés à des institutions non équatoriennes, a jusqu’à présent réellement pris part à des projets du CERN, notamment à l’expérience CMS au LHC. La situation va maintenant changer grâce à un nouveau protocole qui établit un cadre de collaboration plus structuré entre le CERN et ce pays d'Amérique latine. « Nous avons été très satisfaits de l’excellent état d’esprit qu’ont montré les autorités équatoriennes lors de la cérémonie de signature, souligne Felicitas Pauss, responsable des relations internationales au CERN. Unir des personnes issues de cultures et de pays différents fait partie de la mission du CERN et j’espère que, grâce à ce nouvel accord, nous verrons davantage de chercheurs et d’enseignants équatoriens venir au CERN ».

Le nouvel accord sera bénéfique tant au secteur des sciences qu'à celui de l'éducation en Équateur puisqu'il ne concerne pas uniquement les physiciens, les ingénieurs et les techniciens spécialisés des universités, mais aussi les enseignants et les étudiants du secondaire. « Un enseignant équatorien a déjà participé à l’une des premières éditions du programme du CERN destiné aux professeurs de l’enseignement secondaire, confirme Felicitas Pauss. L'accord prévoit également la sélection d’étudiants par le Secrétariat national équatorien de l’enseignement supérieur, des sciences, de la technologie et de l'innovation, qui financera leur participation au programme des étudiants d’été ».  Un étudiant équatorien a déjà participé au programme des étudiants d’été de cette année.

Promouvoir le développement de programmes universitaires en physique fait également partie des objectifs du protocole. Grâce à ces cursus, davantage d’étudiants qualifiés auront la possibilité de prendre part aux activités scientifiques du CERN.  Les chercheurs équatoriens seront associés à tous les domaines liés à ces activités : physique théorique et expérimentale, calcul sur grille, électronique, etc. « La collaboration avec l’Équateur vise également à favoriser le développement d’un savoir-faire qui permettra à la communauté scientifique locale de s’agrandir par la création ou le renforcement de groupes de recherche au sein des institutions du pays », ajoute Jose Salicio, conseiller du CERN pour les États d'Amérique latine. « Des chercheurs équatoriens souhaitent être membres de la collaboration CMS et ce nouveau protocole jouera un rôle important dans cette voie », précise Felicitas Pauss.

par CERN Bulletin