EPLANET : l’alliance entre l’Europe et l’Amérique latine pour l’enseignement et la recherche dans le domaine de la physique

Vingt-neuf institutions partenaires participent à EPLANET, le projet financé par l’Union européenne qui vise à renforcer les liens entre l’Europe et l’Amérique latine dans le domaine de la physique. Ce projet aidera la communauté scientifique latino-américaine à atteindre et consolider une certaine masse critique dans le domaine de la recherche et à bénéficier des retombées de la physique des hautes énergies sur les plans éducatif, technologique et industriel.

 

Lancé officiellement en février 2011, le projet EPLANET atteint à présent sa vitesse de croisière avec l’arrivée au CERN, en juin et juillet derniers, des dix premiers chercheurs venus d’Argentine, du Brésil et du Chili. Ces premiers participants au projet EPLANET resteront 39 mois au CERN et prendront part aux expériences ATLAS et CMS.

Pendant les quatre ans du projet, le CERN accueillera quelque 256 chercheurs, venus du Chili, du Mexique, d’Argentine et du Brésil, pour un total de 956 mois. Au total, EPLANET attribuera 379 bourses (l’équivalent de 1203 mois) à des chercheurs d’Amérique latine, débutants ou confirmés, qui seront détachés et collaboreront à des activités scientifiques ou éducatives ayant lieu au CERN et dans d’autres institutions européennes participant au programme. EPLANET attribuera également 476 bourses de courte durée (600 mois) à des chercheurs européens pour des activités à l’Observatoire Pierre Auger, en Argentine, et dans d’autres institutions d’Amérique latine.

EPLANET facilitera des échanges de courte durée (1 à 2 mois) pour les chercheurs confirmés et des échanges plus longs (2 à 12 mois) pour les chercheurs débutants, pour un total de 1800 mois environ. Le projet favorisera la mobilité des chercheurs en début de carrière (Early Stage Researchers ou ESR) et des chercheurs expérimentés (Experienced Researchers ou ER) vers les installations où la plupart de travaux de recherche en physique des hautes énergies sont menés, telles que le LHC ou l’Observatoire Pierre Auger. Le programme porte aussi sur les développements technologiques en physique médicale en rapport avec la physique des hautes énergies. « EPLANET a pour ambition d'encourager une collaboration durable entre l'Europe et l'Amérique latine dans le domaine de la physique des hautes énergies et des technologies qui s’y rapportent, précise José Salicio-Diez, chargé de coordonner la participation du CERN à EPLANET. Les résultats scientifiques qui seront obtenus grâce à ce programme iront de pair avec la formation de haut niveau qui sera offerte et l'acquisition de nouvelles technologies en physique des accélérateurs et des détecteurs, en physique médicale et en informatique ».

Au CERN, les chercheurs latino-américains participeront à des projets allant de l’analyse des données du LHC pour la recherche des signatures d’une nouvelle physique à des travaux liés à des études de simulation, en passant par la conception, la réalisation de prototypes et l’essai d’éléments pour l’étude du CLIC. D’autres tâches consisteront à optimiser et valider les logiciels de simulation destinés à la conception de détecteurs qui seront utilisés pour le contrôle qualité dans le cadre d’applications en physique médicale,  ou développer le système d’analyse de données ROOT.

Outre la possibilité pour les chercheurs latino-américains de collaborer à des projets scientifiques en Europe, EPLANET offre également l’occasion aux physiciens européens de se faire une meilleure idée de la vitalité grandissante de la communauté scientifique d'Amérique latine. Environ un tiers des fonds du programme sera ainsi consacré à la mobilité de chercheurs européens vers des institutions latino-américaines. « Avec EPLANET, nous espérons obtenir le même succès, voire faire mieux, qu’avec HELEN, le projet du CERN, créé en 2005, qui favorise les échanges scientifiques entre l’Europe et l’Amérique latine. Les institutions participant à EPLANET, par leur variété et leur nombre, joueront un rôle essentiel dans la réussite du programme » conclut José Salicio-Diez.

par CERN Bulletin