Un Cernois remporte un prestigieux prix des accélérateurs

Lors de la deuxième Conférence internationale sur les accélérateurs de particules, Rogelio Tomás García, du CERN, est devenu le premier Espagnol à recevoir le prix Frank Sacherer pour ses travaux dans le domaine de l'optique des faisceaux de particules.

 

Rogelio Tomás García, à la deuxième conférence internationale sur les accélérateurs de particules.

Le prix Frank Sacherer est décerné à des physiciens ayant apporté « une contribution novatrice et significative dans le domaine des accélérateurs » très tôt dans leur carrière. Cette année, le prix a été attribué à Rogelio Tomás García qui, à 35 ans seulement, est à l’origine d'avancées importantes dans les domaines de la conception en optique, des mesures d’optique et des techniques de correction au LHC et au RHIC de Brookhaven. « Rogelio a fait avancer considérablement les recherches liées à l’optique des faisceaux au CERN et il a obtenu des résultats remarquables dans ce domaine », explique Oliver Brüning, responsable du groupe Accélérateurs et physique des faisceaux du département BE. Le comité de la Société européenne de physique chargé d’attribuer ce prix a salué tout particulièrement la manière dont Rogelio Tomás García a utilisé des connaissances théoriques pour développer des solutions pratiques applicables aux accélérateurs.

Après avoir obtenu un diplôme à l’Université de Valence, Rogelio Tomás García est venu au CERN pour travailler sur sa thèse de doctorat. Ses recherches portaient sur les moyens de mesurer la dynamique de faisceau non linéaire du SPS. La technique qu'il a décrite dans sa thèse a été reprise pour plusieurs accélérateurs (notamment le complexe DIAMOND au Royaume-Uni) pour corriger les déviations des trajectoires de particules et pour améliorer la durée de vie des faisceaux de particules.

Par la suite, Rogelio Tomás García a travaillé au RHIC de Brookhaven et au synchrotron ALBA à Barcelone avant de revenir au CERN en 2005. Appliquant ses compétences en technologie des faisceaux au LHC, il a amélioré l’optique des faisceaux aux points d’interaction, ce qui a permis de réduire le pourcentage d’erreur sur la taille des faisceaux, passé de 20 % à 10 %. Il a également travaillé sur le système de production de faisceaux du CLIC et les améliorations qu’il a apportées ont permis d'augmenter la luminosité des faisceaux de 70 %, comme prévu.

Nous lui souhaitons  plein succès pour la suite de sa carrière, qui s’annonce prometteuse.

par Katarina Anthony