CERN openlab entre dans une nouvelle phase
Le coup d’envoi de la nouvelle phase du programme CERN openlab a été donné cette semaine, lors d’une réunion entre les différents partenaires du projet. Pendant cette phase, qui durera trois ans, les partenaires actuels d’openlab travailleront avec un nouveau « contributeur » : Huawei.
Il y a onze ans, la création de CERN openlab a marqué le début d’une collaboration à long terme entre des partenaires industriels et l’Organisation. Grâce à ce cadre commun, l’industrie peut mener des activités de R&D de grande envergure dans le domaine de l’informatique, et ce dans un environnement ouvert, d’où le nom « openlab ». Au CERN, openlab a contribué à ce que le centre de calcul et, plus largement, la communauté scientifique du LHC, se dotent d’une nouvelle génération de produits et de services adaptés à leurs besoins.
L’objectif de cette quatrième phase est de faire passer les moyens informatiques du CERN à un niveau technologique supérieur. L’accent sera mis sur une informatique innovante, capable de répondre aux besoins d’enregistrement de données du LHC. « Nous nous intéresserons également à de nouvelles questions, telles que l’informatique en nuage, affirme Bob Jones, responsable de CERN openlab. Cette solution n’était pas vraiment pertinente lors de la phase précédente, qui était notamment axée sur le stockage et les grilles de calcul ; aujourd’hui, en revanche, elle offre de grandes possibilités pour le CERN. »
La nouvelle phase de CERN openlab sera également l’occasion de travailler de plus près sur différents aspects des expériences LHC, notamment les systèmes de déclenchement et d’acquisition des données. « Les expériences étudieront les moyens de moderniser ces systèmes pendant les longues périodes d’arrêt à venir, explique Bob Jones. Ces systèmes ayant pour la plupart été mis au point au début des années 2000, il est naturel que les expériences souhaitent faire évoluer leur technologie. CERN openlab leur offrira un environnement propice à ces évolutions. »
D’autres laboratoires de recherche pourraient également être invités à participer à cette quatrième phase, notamment l’ESRF, l’ILL et le projet européen XFEL, qui ont des besoins comparables à ceux du LHC en matière d’acquisition et de contrôle des données. En outre, le programme-cadre Horizon 2020 ayant mis un accent particulier sur les partenariats entre entités publiques et privées, il est possible que des projets de la Commission européenne y soient aussi intégrés. « Bref, nous envisageons toute une série de possibilités, déclare Bob Jones. Ce qui est formidable avec openlab, c’est que rien n’est gravé dans le marbre. Nous allons là où le vent de la technologie nous mène ! »
Pour en savoir plus sur la quatrième phase d'openlab, lisez le communiqué de presse officiel du CERN (en anglais). Et ne manquez pas de consulter le nouveau site web d'openlab !
par Katarina Anthony