Dans les coulisses de GS : prévenir et guérir

Avec, chaque jour, près de 10 000 personnes sur le site, le CERN et ses infrastructures en voient des vertes et des pas mûres. Heureusement, le groupe GS-SE veille au grain…

 

Ici comme partout ailleurs, rien ne reste jamais neuf bien longtemps. D’où l’importance d’entretenir régulièrement, pour ne pas dire quotidiennement, les bâtiments, équipements, canalisations, routes, qui voient passer, jour après jour, des milliers de Cernois et de visiteurs. Au CERN, l’équipe en charge de cette lourde tâche fait partie du groupe GS-SE.

Vapeurs suspectes
Depuis les deux chaufferies du CERN (voir l’article paru dans le Bulletin 13-14/2011), le réseau souterrain de distribution de l’eau chaude alimente tous les bâtiments de l’Organisation. Dans le sous-sol, cela se matérialise par un labyrinthe de canalisations s’étendant sur une trentaine de kilomètres (sites de Meyrin et Prévessin confondus). Et avec des conduits affichant près de 40 ans au compteur, autant dire que la fuite est proche. « Fin 2013, nous avons dû faire face à une importante fuite au niveau du point 1, indique Christophe Martel, responsable des installations de chauffage et climatisation. Il nous a fallu ouvrir la route pour pouvoir accéder à la canalisation défectueuse. Cela demande la mise en œuvre de moyens importants, et l’intervention d’autres services (notamment le génie civil, le groupe EN-EL,  pour les câbles haute tension, et le groupe EN-CV, pour les autres tuyauteries situées à proximité), avec qui nous travaillons en étroite collaboration. » Mais comment savoir si une fuite exige une telle intervention ? « D’après le volume d’eau que nous devons réinjecter dans le circuit - a priori fermé - nous pouvons déduire la quantité de perte au niveau de la fuite, et déterminer ainsi son importance », explique Christophe Martel. Ceci dit, pour pouvoir colmater une fuite, encore faut-il savoir où elle se trouve… Heureusement, ces dernières laissent parfois des indices. « Les vapeurs d’eau qui s’échappent des bouches d’égouts sont souvent synonymes de fuites, ajoute Christophe Martel. Et par temps de pluie, les zones sèches au sol nous mettent toujours la puce à l’oreille... Ensuite, les images infrarouges nous permettent d’affiner la localisation. »

Tutti quanti
Contrôle de l’isolation thermique et de l’étanchéité des toitures, ravalement des façades, réparation des entrées, portes, fenêtres, revêtements de sol, murs, plafonds, entretien des sanitaires, rénovation des routes et voies de passage, l’équipe en charge de la maintenance des infrastructures de l’Organisation s’occupe de… tout. « Nous suivons un plan de maintenance qui court sur plusieurs années, explique Richard Morton, responsable de la maintenance des infrastructures. Par exemple, chaque année, au printemps et à l’automne, nous rebouchons les nids de poule sur l’ensemble des routes du CERN. Bien sûr, à cela s’ajoute toutes les interventions ponctuelles, qui découlent de nos propres observations ou des requêtes [appelées « tickets », voir l’article paru dans le Bulletin 44-45/2013] que nous transmet le Service Desk. Parmi ces interventions, nous pouvons par exemple citer les opérations (récurrentes) de désobstruction des conduits d’évacuation des eaux pluviales et usées. »

Avec près de 8000 « tickets » assignés en 2013, le groupe GS-SE est un incontestable garant de notre confort et de notre sécurité.

par Anaïs Schaeffer