Respecter le droit de grève
Depuis deux ans les représentants patronaux au sein de l’OIT, instance multilatérale tripartite chargée de garantir l’application d’un code international du travail, tentent d’affaiblir les régulations mondiales en matière de travail.
À l’occasion de la Journée mondiale de défense du droit de grève le mercredi 18 février à l’appel de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS) et l’Union syndicale suisse (USS) vers midi une cinquantaine de représentants du personnel d’organisation internationales se sont réunis sur la place des Nations à Genève pour réaffirmer l’importance de ce droit fondamental, trop souvent bafoué.
Une délégation de l’Association du personnel du CERN était également présente. Dans une courte intervention, l’AP a souligné que, tout en étant un des acquis fondamentaux de l’humanité, pour être efficace le droit de grève doit être utilisé intelligemment. Il doit être mis en œuvre en tenant aux sensibilités de l’environnement professionnel et respecter l’opinion de l’autre. Uniquement dans ces conditions le mouvement sera suivi par la majorité des intéressés afin de maximiser les chances d’obtenir gain de cause. En particulier, au CERN, où nous parlons de « cessation concertée du travail », il n’est pas évident de convaincre et de fédérer les employés venant de tous les coins de l’Europe, voire de plus loin, d’utiliser leur droit de grève, un mot avec une connotation culturelle et sociétale forte.