Le coin de l’Ombud : la pleine conscience au travail

La pleine conscience au travail : qu’est-ce qu’une pratique bouddhiste ancestrale pourrait apporter à la vie professionnelle d’aujourd'hui ? La notion semble pourtant avoir le vent en poupe dans de nombreuses organisations ; nombreux sont ceux qui estiment pouvoir ainsi gérer de manière efficace un quotidien professionnel devenu très complexe. 

 

Tâches multiples, gestion des changements, politique d’entreprise, autant de sollicitations qui accaparent notre temps et notre esprit. Comment rester concentrés et efficaces dans nos tâches ? Que pouvons-nous faire pour prendre nos vies en main, rester maîtres de la situation et ne pas succomber aux pressions extérieures ? Comment parvenir à cette sérénité intérieure qui nous permettra de faire face en toute quiétude, quoi qu’il arrive, et de rester concentrés sur nos objectifs et nos priorités ?

Il y a peut-être autant de réponses à ces questions que de stratégies individuelles ; mais les bienfaits d’une plus grande prise de conscience sont indéniables. C’est en effet en étant attentifs à notre ressenti, en observant nos émotions et nos pensées, que nous pouvons habituer notre esprit à mieux travailler et atténuer notre stress.

Mais comment, concrètement, pratiquer la pleine conscience au travail ? En étant conscients de ce qui se passe en nous lorsque nous faisons face à des difficultés et en utilisant cette conscience pour désactiver le mode « pilote automatique » et réagir de manière plus efficace. Cela veut dire, face à une situation problématique ou conflictuelle, se poser la question : est-ce que je vois les choses telles qu'elles sont réellement ou est-ce que je les vois à travers le filtre de mes idées préconçues ? Existe-t-il une autre interprétation possible ?

Robert est mécontent car sa collègue Andrea ne lui a pas communiqué les informations dont il a besoin pour que son projet avance. Donc, Andrea fait volontairement de la rétention d’information ; c’est ainsi que Robert interprète la situation. Il décide d’arrêter de collaborer avec elle.

Peter entend par hasard son superviseur féliciter un membre de l’équipe pour les résultats obtenus dans le cadre d’un projet commun. Il en conclut que son collègue a omis de dire que le travail avait été fait en commun – c’est son interprétation – et commence à s’en plaindre auprès des autres membres de l'équipe.

En tant que superviseuse, Jane doit donner un retour d’informations constructif à un membre de son équipe. Cela la met mal à l’aise car elle a l’impression qu'elle risque de le heurter et de le démotiver – encore une interprétation. Résultat, elle s’adresse à lui de manière confuse et peu claire.

Dans chacune de ces situations, c’est le prisme à travers lequel nous interprétons un fait qui influence nos réactions. Certains actes suscitent en nous certaines émotions et déclenchent une réaction en chaîne que nous ne maîtrisons plus. En nous astreignant à remettre en question de manière systématique nos interprétations, nous pouvons apprendre à choisir notre façon de réagir, ce qui nous libérera d’automatismes bien ancrés qui, par le passé, se sont révélés inefficaces.

Faire appel à la pleine conscience au travail nous permet donc de sortir de réflexes conditionnés face à des situations difficiles et d’aiguiser notre « capacité de réagir » afin d’obtenir un résultat positif, profitable à tous. 

Adressez-vous à l’Ombud sans attendre !

 


N.B. : vous pouvez retrouver tous les « Coins de l’Ombud » sur le blog de l’Ombud.

par Sudeshna Datta-Cockerill