Le club des livres anglophones : books aren’t dead

Il était une fois……. un des plus anciens clubs du CERN. Fondé à la fin des années 50, l’English Book Club est pour les anglophones un îlot salvateur en plein océan francophone.

Après de nombreux déménagements, la bibliothèque du club a trouvé sa place dans la baraque 564. Les livres sont ainsi passés, entre autres, par la caserne des pompiers (rappellez-vous « Fahrenheit 451 »), et par le sous-sol du bâtiment trois, victime d’une inondation (« Vendredi ou la vie sauvage »).

« En tant qu’expatrié, on est toujours un peu perdu lorsque l’on arrive, affirme Adam Park, le responsable de la communication du club, alors le club, c’est en quelque sorte un repère. Nous avons même des membres issus d’autres organisations internationales ». D’autant plus qu’à l’époque de la création du club, se procurer des livres anglophones était ardu. S’il existe maintenant quelques librairies spécialisées sur Genève et, bien sûr, le salutaire Internet, ces livres restent chers.

La bibliothèque de Meyrin possède quant à elle de nombreux classiques. « C’est pourquoi nous essayons d’acquérir des ouvrages plus populaires, même si nous possédons du Hemingway ou du Süskind explique la trésorière du club, Morna Robillard. Toutes les propositions sont les bienvenues. Nous avons même commencé une collection de livres pour enfants. » Le club regorge donc de polars et de science-fiction. Ainsi, certaines étagères alignent de longues séries telles que les 30 livres de D. Francis ou les 12 d’I. Asimov. Le club détient finalement des classiques….. mais dans des catégories populaires ! On y trouve d’autres best-sellers : Harry Potter, les Stephen King, etc. Sans oublier ceux qui s’intègrent plus ou moins bien au CERN, comme « Le Seigneur des anneaux » ou le controversé « Anges et démons ».

Le club détient quelques ouvrages liés aux sciences…. un S. Hawking, les biographies de R. Feynman ou de A. Einstein, ou encore « Les deux cultures » de C.P Snow. « Mais le but du club n’est pas de concurrencer la bibliothèque du CERN, insiste Morna Robillard, bien au contraire, il vise à procurer des livres de détente ».

Au dire du président, Mark Jones : « Ces livres viennent de loin et la plupart d’entre eux ont une longue histoire, ne serait-ce que par les amitiés qu’ils ont contribué à forger ». Certains exemplaires ont accompagnés des chercheurs à l’autre bout du monde alors que d’autres ont soutenu les personnes d’astreinte. Bref, il ne fait nul doute que si les livres pouvaient parler, ils auraient de nombreuses histoires à nous raconter.

Pour plus d’informations :

http://club-englishbookclub.web.cern.ch/club-EnglishBookClub/