Convention mondiale des ingénieurs 2011

Est-il possible de satisfaire la demande croissante d’énergie au niveau mondial sans accélérer le réchauffement climatique ? Les solutions techniques nécessaires existent-elles et le passage à des énergies émettant peu de CO2 est-il faisable et viable financièrement ? Ces questions cruciales et bien d'autres étaient au centre de la Convention mondiale des ingénieurs 2011. Le CERN, invité à cette manifestation, a présenté sa contribution significative dans les domaines techniques avec une exposition consacrée au LHC installée dans le centre de conférences et un discours d’ouverture prononcé par le Directeur général du CERN.

 

Du 4 au 9 septembre 2011, plus de 2000 ingénieurs et chercheurs, ainsi que des hommes politiques et des représentants de l'industrie originaires d'une centaine de pays différents se sont rassemblés à la Convention mondiale des ingénieurs (WEC) 2011, qui s’est tenue à Genève. L’objectif de cette convention était de proposer des solutions pour un avenir énergétique durable. Les discussions ont porté sur le développement de solutions techniques grâce à différentes approches. Dans ce cadre, le CERN a exposé de quelle manière la recherche fondamentale peut favoriser l'apparition de nouvelles technologies.

« Il existe une relation de symbiose entre les sciences fondamentales et les sciences appliquées », explique le Directeur général du CERN, Rolf Heuer. Dans son discours d’ouverture intitulé « Engaging with Science in a Science-based age – Innovation, large scale science projects and their impact on society », il a expliqué comment la recherche au CERN a été l'élément moteur pour de nombreuses innovations technologiques, telles que la technologie de scanner TEP. « La recherche fondamentale est innovation : elle a besoin d’innovation et elle oriente l’innovation, a-t-il déclaré. La science actuelle est à la fois dépendante des technologies de pointe et déterminante pour ces technologies. »

L'exposition du CERN au Convention mondiale des ingénieurs 2011.

Le CERN a également présenté une exposition destinée à mettre en avant le niveau d’excellence de l’Organisation dans les domaines techniques et à illustrer les nombreuses retombées technologiques dans divers domaines du développement du LHC. « La Convention nous a permis de présenter les exploits techniques incroyables qui ont été réalisés au CERN, explique Ray Lewis, qui s'est chargé de la logistique de l'exposition pour le compte du groupe Éducation. Plus de 60 ingénieurs et techniciens de différents secteurs nous ont aidés à créer le contenu de l'exposition et plusieurs d'entre eux ont représenté le CERN sur place. »

Pour rappeler l’anneau du LHC, l‘exposition a été installée en forme de demi-cercle, avec une représentation graphique du LHC au fil des différents panneaux. Les visiteurs ont pu découvrir la diversité des techniques utilisées au CERN : technologie des détecteurs (les quatre grandes expériences), technologies d’accélération, cryogénie, technologies du vide, systèmes de synchronisation, contrôle de faisceaux, génie civil, informatique et stockage de données. Une partie de l’exposition a également été consacrée à l’impact de la recherche au CERN sur la société, avec des exemples de découvertes issues de la recherche fondamentale menée au CERN qui ont par la suite été utilisées dans des domaines autres que la physique des hautes énergies.

La convention avait pour objectif de dégager des solutions pour une énergie durable à long terme grâce à un échange d’idées et d’informations. Toutefois, même si la réflexion technique concernant le développement urbain, la conversion d’énergie et les énergies renouvelables est essentielle, la mise en pratique de nouvelles idées ne sera pas chose facile. « Les ingénieurs ne peuvent pas changer le monde tout seuls, a déclaré Ruedi Noser, président de la WEC 2011, lors de la cérémonie d'ouverture. Ils doivent sortir de leurs laboratoires et communiquer pour que des solutions soient trouvées. »

La Convention mondiale des ingénieurs a été organisée avec la collaboration de Swiss Engineering, la Société suisse des ingénieurs et des architectes (SIA), Electrosuisse, FTAL (Fachkonferenz Technik Architektur und Life sciences) et l’Académie suisse des sciences techniques (SATW). Elle était parrainée par l’UNESCO, la WFEO (Fédération Mondiale des Organisations d’Ingénieurs) et la Confédération suisse.

par Yi Ling Hwong (Knowledge Transfer) and Katarina Anthony