La luminosité augmente au LHC et diminue au Globe
Il y a quelques semaines, le vitrage du puits de lumière situé au sommet du Globe a été complété par des vitres intelligentes. Celles-ci permettent de contrôler l’intensité de la luminosité dans l’auditoire, et ainsi de pouvoir se servir de l’écran géant, jusque-là difficilement utilisable en journée en raison de réflexions solaires parasites.
Le Globe de la science et de l’innovation a été inauguré en 2004, et est depuis un symbole fort de l’Organisation. Avec son exposition permanente Univers de particules (récemment primée, voir le précédent numéro du Bulletin) et son auditoire multimédia, il accueille chaque année nombre de manifestations. « Le Globe est vite devenu un outil de communication incontournable pour le CERN, se félicite Bernard Pellequer, responsable de la programmation des événements. Et notamment le premier étage, qui est équipé d’un écran géant. Malheureusement, nous nous sommes aperçus tout aussi vite que le puits de lumière, cette pièce d’architecture magnifique au sommet du Globe, rendait l’écran illisible, et donc inutilisable en journée. »
Quatre années durant, les responsables du Globe ont donc cherché une solution. Et c’est finalement l’entreprise irlandaise Smart Glass International qui la leur a apportée. Grâce à une nouvelle technologie de verre intelligent constitué de particules en suspension – appelé Suspended Particule Device Smart Glass (SPD Smart Glass) – le puits de lumière peut désormais devenir, sur simple demande, sombre ou lumineux, comme l’explique Bernard Pellequer : « À l’état normal, les particules en suspension sont dispersées de manière aléatoire, faisant ainsi obstacle à la lumière. Lorsqu’elles sont traversées par un courant électrique, elles ‘se rangent’, de façon à laisser passer la lumière. Avec un simple interrupteur, il devient ainsi très facile de contrôler le flux de lumière venant du plafond. »
Les vitriers sont venus une première fois en octobre dernier, pour prendre les mesures du dôme de verre et des parois latérales constituant le puits de lumière, à quelques 18 mètres de hauteur. Ils sont ensuite revenus au mois de décembre, pour installer les 50 m2 de verre SPD. Une véritable prouesse technologique, puisque de tels matériaux ne servaient jusque là qu’à équiper certaines voitures de luxe.
« Parallèlement au critère purement pratique, il était également capital de ne pas dénaturer l’ambiance du Globe et de conserver sa beauté architecturale, ce qu’a permis cette nouvelle technologie. De plus, cette solution reste cohérente avec le message de science et d’innovation que nous voulons transmettre, souligne Bernard Pellequer. Aujourd’hui, le contraste que présente l’écran est remarquable. Nous pouvons dire que l’objectif a été atteint, de façon élégante qui plus est ! »
par Anaïs Schaeffer