Une belle semaine pour la collaboration en physique des particules

La semaine a été faste pour la collaboration mondiale en physique des particules. Mercredi, la famille du CERN s’est agrandie d’un nouvel État membre associé, la Turquie : nous avons en effet reçu la confirmation officielle que l’accord signé en ce sens l’année dernière avait été ratifié par le parlement de ce pays. Et jeudi, nous avons signé un nouvel accord de coopération avec les États-Unis.

 

La signature d’un nouvel accord de coopération entre le CERN et les États-Unis, le jeudi 7 mai à la Maison-Blanche, est à la fois la réaffirmation d’une longue amitié et la marque d’une volonté de développer ce partenariat. Cet accord-cadre, signé entre le CERN, le département de l’Énergie des États-Unis et la National Science Foundation, ouvre la voie à la conclusion d’accords détaillés relatifs à la poursuite de la participation des États-Unis au programme scientifique du CERN, ainsi qu’à une collaboration de l’Europe à des projets hébergés aux États-Unis, notamment les futures installations neutrino. L’accord se reconduit tacitement tous les cinq ans, sauf si l’un des signataires exprime le souhait d’y mettre un terme ou de le modifier.

Je suis particulièrement heureux que cet accord ait été conclu ; non seulement il permet de poursuivre un partenariat remontant aux origines du CERN, mais il reflète aussi la situation actuelle de notre discipline, car il est parfaitement en accord avec la stratégie européenne pour la physique des particules et avec les recommandations du programme P5 (Particle Physics Project Prioritization Panel) des États-Unis concernant le développement mondial de cette science.

L’adhésion de la Turquie en tant qu’État membre associé vient elle aussi renforcer un partenariat existant de longue date ; la Turquie a obtenu le statut d’observateur en 1961 déjà, et les scientifiques turcs ont depuis lors toujours été des collaborateurs précieux pour le CERN. Aujourd’hui, la Turquie participe à plusieurs expériences du CERN ainsi qu’à la Grille de calcul mondiale pour le LHC. Les scientifiques turcs collaborent également au projet CLIC et à l’étude sur un futur collisionneur circulaire.

La science, comme la société, se nourrit de la collaboration. C’est donc avec un immense plaisir que j’ai reçu ces nouvelles.

Rolf Heuer