Pleine puissance pour l'aimant toroïdal d'ATLAS



Le 9 novembre restera un jour mémorable pour ATLAS. Juste avant minuit, le gigantesque tonneau de l'aimant toroïdal a atteint son champ magnétique nominal de 4 teslas dans les spires des bobines, avec un courant électrique de 21000 ampères (21 kA) passant dans les huit bobines supraconductrices (comme le montre le graphique ci-dessus). Cette réussite est l'aboutissement de plusieurs semaines de mise en service. L'aimant toroïdal tonneau a d'abord été refroidi pendant environ six semaines en juillet et août avant d'atteindre la température de -269°C (4,8 K). L'alimentation électrique a ensuite été mise en service par paliers successifs pour atteindre 21 kA, soit 500 ampères au-dessus du courant requis pour le champ magnétique nominal. Ensuite, le courant a été arrêté et l'énergie magnétique emmagasinée de 1,1 gigajoules a été dissipée dans la masse froide dont la température s'est élevée à -218°C (55 K).

«L'aimant toroïdal tonneau est désormais prêt pour la physique», se félicite Herman ten Kate, Chef de projet du système d'aimants d'ATLAS.

La construction de cet aimant est le fruit d'une collaboration étroite entre les laboratoires spécialisés dans les aimants du CEA-Saclay, de l'INFN-LASA et du CERN. Les composants ont été fournis dans le cadre de contributions en nature par les organismes de financement via leurs industries nationales en France (CEA), Italie, Allemagne (BMBF), Espagne, Suède, Suisse, Russie et via le JINR Doubna. L'intégration finale, les tests des bobines au CERN et l'assemblage final dans la caverne souterraine d'ATLAS ont été menés en collaboration avec le JINR qui a fourni la majeure partie de la main d'oeuvre et de l'outillage lourd.