Conseil d’administration de la Caisse de pensions

En date du 5 septembre 2007, le Conseil d’administration de la Caisse de pensions a tenu sa cent-cinquante-septième réunion. A cette occasion, il a entendu un rapport de la présidente du Groupe de travail sur les questions actuarielles, D. Duret, sur les deux réunions du groupe qui se sont tenues durant l’été, respectivement le 24 juillet et le 31 août, toutes deux consacrées à l’expertise actuarielle triennale. Elle a relevé que, pour la première fois, la nouvelle expertise triennale tient compte des éléments suivants :

- la modification statuaire de la Caisse intervenues à fin 2006 qui prévoit que tant que le degré de couverture de la Caisse est inférieur à 100% en 2033, une partie seulement de l’hypothèse d’adaptation des pensions du modèle de référence est répercutée, étant entendu que la perte cumulée de pouvoir d’achat d’un bénéficiaire et de ses éventuels ayant-droits en cas de décès de celui-ci ne peut dépasser 8%.

- une nouvelle méthode d’évaluation de l’effectif en distinguant trois populations, à savoir : les personnes au bénéficie d’un contrat à terme fixe, celles au bénéfice d’un contrat à durée indéterminée et les boursiers. Il s’avère nécessaire que chacune de ces trois sous-populations des membres de la Caisse ait leur propre évolution modélisée.

Elle a souligné que cette nouvelle approche, plus complexe mais nécessaire, a engendré plus de travail tant de la part du groupe de travail que des actuaires et que l’impact de cette modélisation devait être bien compris avant d’être présenté aux organes supérieurs de la Caisse. Il est prévu que les membres du Conseil d’administration soient saisis du rapport lors de la réunion agendée le 24 septembre et qu’auparavant le groupe de travail se réunisse encore une fois pour valider le rapport final. Il s’agira ensuite pour le Conseil d’administration de déterminer quelle suite il entend donner à ce rapport.

Lors de cette même réunion, l’Administrateur, C. Cuénoud, a informé les membres du Conseil sur la situation des avoirs de la Caisse à fin août. Il a rappelé que depuis début juillet les marchés financiers du crédit sont en crise et plus particulièrement le marché hypothécaire américain de ce qu’il est convenu d’appeler le « subprime ». Ce marché avait connu ces dernières années une très forte expansion et la dette hypothécaire qui lui est associée a été largement distribuée dans les circuits financiers internationaux. Or, avec le renversement du marché immobilier américain, un grand nombre de ces prêts ne pourront jamais être remboursés. Il a signalé que la Caisse ne possédait aucune obligation de ce type, le plus important portefeuille obligataire de la Caisse, celui de la gestion interne, étant composé à plus de 90% de dette souveraine d’Etats-membres.

Par ailleurs, la politique de placement suivie a également consisté à se tenir à l’écart des hedges funds qui ont souvent utilisés des effets de levier très importants et dont certains d’entres-eux connaissent aujourd’hui des difficultés croissantes de liquidités. Il n’en demeure pas moins que la crise de confiance et de liquidités qui affecte les marchés financiers ont des répercussions sur l’ensemble des marchés d’actions du globe et ceci même si, pour le moment, les données économiques générales demeurent bonnes. Il en résulte que la Caisse se trouve également affectée par ce mouvement de contagion et de révision à la hausse des risques d’investissement, car les marchés craignent que cette crise n’affecte la solidité des banques et la croissance.

En terme de performance globale, à fin août, le résultat de la Caisse oscille, selon une estimation fiable, dans une fourchette de l’ordre de + 4,3 % à + 4,8 %, en recul par rapport à fin juin (moment où la performance était à son sommet avec un taux de croissance des avoirs depuis le ler janvier proche de 6 %), mais toujours supérieur à son objectif annualisé. Il convient de relever qu’au mois de juin, la Caisse avait réduit assez substantiellement son exposition sur les marchés d’actions et s’était ainsi rapprochée de son objectif stratégique en mettant fin à une large partie de sa surexposition.