Le Film-Making Club et la création : « Que la lumière soit »

Créé en 2005, le Film-Making Club a déjà dix court-métrages à son actif. Zoom sur un club qui fait plus que se faire des films…

Faire un film requiert une solide collaboration et un véritable engagement. Au tournage, qui réunit au moins 5 personnes aux fonctions clefs ainsi que des acteurs, il faut ajouter le casting, les repérages, les choix techniques, la logistique (matériel, costumes, etc.), et la post-production, qui inclut le montage et l’enrichissement audio.

Qu’est-ce que faire un film ? « C’est allier le pouvoir de l’imaginaire aux contraintes techniques et au travail d’interprétation des acteurs » explique Quentin King, actuel président et fondateur du club. « Il s’agit d’une véritable synthèse entre l’art et la technique » continue-t-il. Pour Neal Hartman, un membre du club, « Le mot français réalisateur reflète bien cet exercice, qui consiste à rêver de quelque chose, puis le reconceptualiser en termes de faisabilité, pour le réaliser au mieux. En gros, c’est se débrouiller pour révéler un rêve ». Et justement, des rêves, les membres du club en ont déjà concrétisés plusieurs, sous diverses formes.

En 2007, le tout jeune club a organisé le CinéGlobe, un événement qui a rassemblé dans le Globe, qui était à l’époque un nouvel espace de communication, un festival de courts métrages et des rencontres audiovisuelles.

Pour le festival, plus de 1450 films de 80 pays ont été reçus, ce qui représente 100 heures de projection, réduites à 5 heures par le comité de sélection. Mais le travail du club a été beaucoup plus large, puisqu’il a fallu trouver des sponsors, monter des partenariats et organiser la logistique. Des efforts qui ont attiré un millier de visiteurs sur 3 jours.

Les rencontres audio-visuelles ont réuni des professionnels et des passionnés autour de courts métrages qui ont inspiré des ateliers et des conférences, offrant parallèlement aux acteurs de l’audio visuel du bassin lémanique la possibilité de nouer des contacts.

Si l’édition n’est pas reconduite cette année, c’est principalement pour une question de disponibilté face à une tâche exigeante. « Et pourtant, il existe une réelle attente, tant du côté des professionnels que du public, qui nous ont interrogés sur la reconduction de l’événement » conclut Jacques-Hervé Fichet, l’ancien président du club, à l’origine du projet.

Mais le leitmotiv du club reste « Apprendre en pratiquant ». C’est pourquoi, outre les films en cours, Quentin King et Neal Hartman, respectivement, organisent et participent au « 48 Hours Film Project ». Cet événement, qui s’est déroulé en 2007 dans 55 villes du monde, sous l’œil d’un jury professionnel, a pour vocation de susciter l’innovation et de promouvoir les réalisateurs par une distribution tant locale qu’internationale, puisqu’un ultime festival réunit l’ensemble des films promus dans chaque ville. Se tenant pour la première fois à Genève, du 10 au 12 octobre 2008, la compétition, qui consiste à construire un film en 48 heures, depuis l’écriture du scénario jusqu’à la post-production, commencera par un tirage au sort qui attribuera un genre cinématographique à chaque équipe. Le club a d’ailleurs monté sa propre équipe, indépendament de l’organisation de l’événement, et recherche des volontaires...

Prêt pour 48 heures chrono ?

Pour faire partie de l’équipe de réalisation du club ou se renseigner sur le club, aider à l’organisation de la compétition, ou pour obtenir le site web de la compétition :

http://info-oye.web.cern.ch/info-oye/