Une autre année de collaboration fructueuse entre ITER et le CERN

Le 4e Comité directeur, dans le cadre de l’accord de collaboration CERN/ITER, a eu lieu le 19 novembre au CERN. C’était l’occasion de célébrer deux ans de collaboration fructueuse entre ITER et le CERN sur les aimants supraconducteurs et les technologies associés, et également la désignation du CERN comme laboratoire de référence pour les essais des brins supraconducteurs pour les cinq ans à venir.

 

Luca Bottura, chef de la section Supraconducteurs et dispositifs du CERN, Neil Mitchell, chef de la division Aimants d’ITER, Frederick Bordry, chef du département Technologie du CERN, Arnaud Devred, chef de la section Systèmes supraconducteurs et auxiliaires d’ITER, et Lucio Rossi, chef du groupe Aimants, supraconducteurs et cryostats du CERN, devant un support d’échantillon utilisé pour les mesures de courants critiques pour les brins Nb3Sn, dans le laboratoire Supraconducteurs (bâtiment 163), sur le site de Meyrin du CERN.

L’accord de mise en oeuvre pour 2009 porte sur des domaines très variés: études spécialisées sur l’acier inoxydable et le soudage, ingénierie des hautes tensions, conception des amenées de courant des supraconducteurs à haute température, ou encore essais et études relatifs à la cryogénie et au vide.

La mission principale du CERN en tant que laboratoire de référence sera d’effectuer des étalonnages des installations d’essai de réception auprès des six entités participant à la production de brins supraconducteurs, d’aider à former le personnel participant à ces tests dans le monde, et de proposer des inspections et expertises indépendantes en cas de problème pendant la production. Pour cela, le CERN utilisera les installations établies pour la qualification des brins destinés au LHC, avec toutefois une modification importante : l’accroissement des champs magnétiques, portés de 10 T à 15 T afin de tester correctement les échantillons de supraconducteurs Nb3Sn. Ce programme comporte une synergie importante avec les études du CERN portant sur les quadripôles à gradient élevé en Nb3Sn, entreprises dans la perspective du relèvement de la luminosité du LHC (voir également l'article du Courier CERN ). Le Nb3Sn est un matériau aux performances supérieures à celles du Nb-Ti, qui a été employé pour le LHC. Néanmoins, en raison de sa friabilité, et de la nécessité de traitements thermiques à haute température, il reste beaucoup de R&D à effectuer dans ce domaine. ITER sera le premier projet qui utilisera massivement le Nb3Sn: 400 tonnes environ de ce conducteur seront utilisés pour les bobines à champ toroïdal, et pour le solénoïde central.

par Lucio Rossi and Frederick Bordry