Record d’énergie battu !

Tôt ce matin, l’énergie des faisceaux a été portée à 3,5 TeV, soit l’énergie la plus élevée pour l’exploitation de cette année ; un nouveau record du monde d’énergie. À présent, les opérateurs vont préparer la machine en vue des collisions de haute énergie prévues à la fin du mois.

 

Mike Lamont (au premier plan), chef du Groupe Opérations du CERN, et Alick Macpherson, ingénieur en charge du LHC, dans la salle du Centre de Contrôle du CERN tôt ce matin.

Ce matin, vendredi 19 mars, à 5 h 23, l’énergie des deux faisceaux du LHC a été portée à 3,5 TeV, ce qui constitue un nouveau record du monde. Pendant la nuit, les opérateurs ont conduit deux essais « à blanc », c’est-à-dire sans faisceaux, pour tester la performance de la machine dans son intégralité. Étant donné la bonne réponse d’ensemble de la machine, les faisceaux ont été injectés aux alentours de 3 h et ont été stabilisés peu après. La montée en énergie a commencé vers 4 h 30 et a duré environ 50 minutes.

Ces dernières semaines, l'exploitation du LHC à 450 GeV était devenue une opération routinière. Les opérateurs ont pu tester et optimiser l’orbite des faisceaux, le système de collimation, les phases d’injection et d’extraction, ainsi que le système de protection associé. Le 12 mars, les deux faisceaux ont progressivement été accélérés pour atteindre 1,18 TeV. Dans l’ensemble, la machine a réagi de manière très positive.

En début de semaine a eu lieu un arrêt technique, durant lequel les spécialistes des aimants et de leur protection ont poursuivi leurs opérations en vue de mettre en service la machine à une intensité de 6 kA, nécessaire pour une exploitation à une énergie de 3,5 TeV par faisceau. Des essais sont toujours en cours afin de comprendre exactement le comportement des circuits électriques des dipôles lorsque l’intensité dépasse 2 kA, ce qui a une incidence sur le système de protection contre les transitions (voir l’encadré) et sur la procédure visant à augmenter progressivement l’énergie des faisceaux jusqu’à atteindre 3,5 TeV (6 kA).

Tandis que les experts s’activeront pour comprendre parfaitement la performance des circuits (pour plus de précisions, voir la vidéo de l'interview d’Andrzej Siemko, chef du groupe chargé de la protection de la machine LHC), les opérateurs continueront à faire monter les faisceaux en énergie et prépareront les collisions de haute énergie prévues pour la fin du mois.


Regardez les vidéos :


Le système de protection contre les transitions du LHC


Le système de protection contre les transitions (QPS) du LHC joue un rôle essentiel puisqu’il permet de détecter précocement une résistance anormale dans toutes les parties des bobines et des jeux de barres supraconducteurs, et qu’il déclenche l’arrêt de la machine. Des milliers de détecteurs sont installés tout le long de la machine et les cartes des détecteurs sont logées dans des centaines de châssis, placés autour de l’anneau.

En 2009, l’ajout d’environ 6000 nouveaux détecteurs au QPS a été l’une des activités principales de consolidation du LHC. Cette opération visait à améliorer nettement la qualité du contrôle ainsi que l’efficacité de la réaction. Quelques défauts de conformité liés au QPS, apparus à plusieurs moments de la mise en service de la machine, ont pu être corrigés par les spécialistes.



Pour plus d’informations sur le système de protection contre les transitions du LHC, veuillez vous reporter à cet article du Bulletin et regarder cette vidéo.

 

par CERN Bulletin