Dernières nouvelles du LHC : après le nettoyage de printemps, une luminosité au top de sa forme

La phase de nettoyage a pris fin mercredi 13 avril. Plus de 1 000 paquets par faisceau avaient alors circulé avec succès à 450 GeV. Des mesures ont confirmé la disparition des nuages d'électrons dans les parties froides de la machine. Par ailleurs, dans les parties chaudes, on a constaté une amélioration du vide, montrant que la phase de nettoyage a donné là aussi les résultats escomptés. Comme cella été expliqué dans l'édition précédente du Bulletin, la phase de nettoyage a été réalisée en injectant des paquets de haute intensité espacés de 50 nanosecondes. Compte tenu des performances en termes de luminosité qu’il est possible d’obtenir avec cet espacement (augmentation du nombre de paquets et de leur intensité à la sortie des injecteurs) et au vu des résultats de la phase de nettoyage, il a été décidé de poursuivre l’exploitation de 2011 avec le même intervalle entre les paquets. 

 

 

Avant la reprise de l’exploitation normale, quelques questions liées à l’espacement de 50 nanosecondes ont dû être résolues. On a pu ensuite envoyer aux expériences des faisceaux stables, constitués dans un premier temps de 228 paquets, puis de 336 paquets. Dimanche dernier (17 avril), dans la matinée, l'exploitation avec 336 paquets a permis d'atteindre un nouveau record de luminosité, soit 3,7 x 1032 cm-2s-1, et une luminosité intégrée de 10 pb-1 en 9 heures. La luminosité intégrée enregistrée à ce jour par le LHC pour 2011 est supérieure à 62 pb-1, dépassant ainsi largement la valeur totale atteinte en 2010, soit 49 pb-1.

Pour permettre au SPS d’injecter des paquets toutes les 50 nanosecondes, le PS lui envoie des lots de 36 paquets. Le SPS peut ensuite accumuler jusqu'à quatre lots avant de fournir un faisceau au LHC. Jusqu’à maintenant, il a envoyé deux lots de 36 paquets. 72 paquets représentent déjà une énergie considérable, ce qui nécessite des réglages et un contrôle minutieux du processus d’injection. Une vigilance constante est en effet essentielle, comme on a pu le constater lundi, avec le déclenchement intempestif d'un système de déflexion, causant la déviation de la moitié d'un faisceau de 72 paquets vers les dispositifs de protection situés en aval. Des transitions résistives se sont alors produites dans une dizaine d'aimants supraconducteurs. Après de minutieuses vérifications, l’exploitation du LHC a pu reprendre normalement.

 

par CERN Bulletin