Dernières nouvelles du LHC : mode de production de données maximal

Le LHC accumule le plus de données possible pour les expériences avant les conférences d'été. La performance de la machine est impressionnante : 1380 paquets contenant chacun environ 1,5 x 1011 protons, ce qui permet d’obtenir une luminosité de crête de 6,8 x 1033 cm-2s-1 et une luminosité intégrée de 20 pb-1 par heure au début d'un cycle de collisions.

À la date d'aujourd'hui (13 juin), le LHC a livré plus de collisions en 2012 qu'il ne l'avait fait pour l'ensemble de l'année 2011. Et ce n'est pas tout, les collisions ont atteint l'énergie plus élevée de 4 TeV. En 2011, le LHC a fourni une luminosité intégrée d'environ 5,6 fb-1 à ATLAS et CMS. Aujourd'hui, quelques mois seulement après le démarrage de la machine en 2012, ces niveaux de luminosité intégrée ont été dépassés. Suivez les performances et statistiques du LHC sur cette page.

L’augmentation, par rapport à 2011, de la luminosité est due à la réduction plus marquée de la taille des faisceaux au point d’interaction, à un resserrement du positionnement des collimateurs, au relèvement à 4 TeV de l’énergie, ainsi qu’à l’excellente qualité des faisceaux que les injecteurs continuent d’offrir. L’action conjuguée du resserrement du positionnement des collimateurs et des effets faisceau-faisceau a entraîné des instabilités occasionnelles des faisceaux. Ce phénomène est en cours d’analyse.

L’exploitation de la machine est généralement marquée par de longs cycles de collisions productifs (un cycle de 23 heures a permis d’obtenir une luminosité de 240 pb-1), ponctués de périodes de résolution de problèmes techniques de diverses origines. Les grands systèmes répartis, tels que le système de protection contre les transitions résistives et le système cryogénique, fonctionnent remarquablement bien, mais certains problèmes sont inévitables. Si les effets des rayonnements sur le matériel électronique situé dans le tunnel ont été réduits à la suite des travaux importants qui ont eu lieu durant l’arrêt de fin d’année, les effets de particules isolées (single event upsets) occasionnent toujours certains problèmes. Cela étant, compte tenu de sa complexité, le LHC présente toujours une disponibilité remarquable.

 

par Mike Lamont for the LHC Team