Le coin de l’Ombuds : la troisième partie prenante, l’institution

« L’Ombuds apporte son assistance de manière confidentielle pour le règlement informel des problèmes interpersonnels, dans l’intérêt du bon fonctionnement du CERN. » *

Dans toute institution, les conflits sont inévitables. Ils peuvent cependant offrir l'occasion d'être résolus positivement. Les relations de travail sont généralement meilleures et plus solides entre des personnes ayant été capables de résoudre de façon positive leur conflit, qu’entre celles s’entendant moyennement. Cependant, lors de disputes opposant deux parties prenantes antagonistes, les gens oublient souvent qu’il en existe une troisième : l’institution. Il est parfois surprenant de constater que des personnes ayant des responsabilités dans des projets, ou des positions hiérarchiques, se battent entre elles, et ce, en oubliant complètement le fait qu’elles sont responsables du bon fonctionnement du CERN. Engagement et professionnalisme font partie des cinq valeurs prioritaires du CERN et régissent son Code de conduite : « Promouvons la mission du CERN et agissons conformément aux valeurs du CERN. Maintenons un environnement professionnel caractérisé par de bonnes relations de travail et un climat de tolérance et de respect mutuel. »**

Le respect des valeurs cernoises et l’efficacité globale du travail dans notre institution sont directement liés. Ce point doit être gardé à l’esprit de chacun : les conflits – bien qu’inévitables – induisent toujours une perte d’efficacité dans nos missions diverses, ceci ajouté au fait qu'ils s'accompagnent parfois de « désastres » humains. Nous ne devrions pas nous engager sur le chemin d’une quelconque perte d’efficacité, évidemment.

Conclusion :
Chacun de nous est responsable vis-à-vis de notre institution. Bien entendu, des conflits nous accompagneront toujours et devront être pris en charge le plus tôt possible. Cependant, l’intérêt du CERN lui-même, responsable face à ses États membres, et de façon générale face à la communauté de physique des particules, ne devrait jamais être oublié dans de telles situations. Cet élément s’ajoute aux autres bonnes raisons de discuter avec l’Ombuds - si cela est approprié - avant que le conflit n'atteigne un niveau où la perte d’efficacité des parties prenantes devient dommageable pour nos missions, et de façon plus nocive, où les conséquences en termes d'« humain » s'inscrivent sur une longue période.

* Mandat de l’Ombuds du CERN.
** Code de conduite du CERN.

par Vincent Vuillemin