Une collaboration en bon voisinage

Le CERN et ses territoires hôtes français ont mis en place leur nouveau partenariat avec pour objectif de renforcer et pérenniser de nombreux projets pour les habitants de la région.

 

Au cours des quatre dernières années, le CERN a développé de nombreuses initiatives avec ses partenaires de la région franco-genevoise. Pour pérenniser et structurer ce rapprochement, le CERN, l’État français, le Conseil général de l’Ain et la Communauté de communes du Pays de Gex viennent de mettre en place un partenariat quadripartite. La présidence du comité qui pilote ce partenariat a été confiée pour l’année en cours au Directeur général du CERN. « De par son implantation géographique, ses activités et ses missions, le CERN a toujours  accordé une grande importance au dialogue avec ses voisins », explique Friedemann Eder, délégué aux relations avec les pays hôtes de l’Organisation. 
« Le Directeur général actuel  a souhaité intensifier le dialogue et les collaborations, souhait partagé par nos territoires hôtes, et ce partenariat en est une parfaite illustration. » Le partenariat concerne quatre domaines : le transfert de technologie et de connaissances, la formation et l’éducation, le tourisme scientifique et l’aménagement du territoire et des transports.

L’un des projets phares dans le domaine du transfert de techniques et de savoirs est l’ouverture prochaine d’un centre d’incubation d’entreprises sur le site du Technoparc à Saint-Genis-Pouilly. Cette structure favorisera la création d’entreprises à partir de technologies du CERN. Le CERN apportera ses technologies et son savoir-faire technique aux porteurs de projets, tandis que les collectivités territoriales mettront à disposition des locaux, ainsi qu’une aide matérielle, administrative et financière.  « Sous l’impulsion du CERN, trois incubateurs ont déjà été créés en Europe, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Norvège, explique Giovanni Anelli, chef du groupe Transfert de connaissance au CERN. Pour le Technoparc de Saint-Genis-Pouilly, la proximité du CERN facilitera très certainement les démarches et le support technique que nous pouvons apporter et je suis persuadé que nous aurons de nombreuses candidatures de porteurs de projets qui souhaitent valoriser les technologies du CERN. »

De nombreux projets de formation et d’éducation, deuxième thème du partenariat, ont déjà éclos avec les réseaux éducatifs locaux. Le projet « Dans la peau d’un chercheur », qui vise à sensibiliser les élèves de 9 à 12 ans à la démarche scientifique, va entamer en janvier prochain sa 5e édition, avec toujours autant de succès. Plus de 3 000 écoliers du Pays de Gex, de Haute-Savoie et du canton de Genève ont participé à la démarche depuis 2011. De nombreuses autres actions ont été menées, notamment des conférences de boursiers Marie Curie dans les classes de lycées et des collaborations ponctuelles autour de projets des écoles. « Nous espérons pouvoir pérenniser ces projets qui ont un impact très positif aussi bien pour les jeunes que pour le CERN », explique François Briard, le nouveau responsable de la communication locale. Dans le cadre du partenariat, des visites des élèves des collèges du département de l’Ain seront organisées de manière plus systématique, ainsi que des conférences de scientifiques dans les établissements.

Côté tourisme le partenariat prévoit plus d’échanges d’informations entre le CERN et les institutions touristiques. Avec 100 000 visiteurs par an, le CERN est devenu un lieu touristique incontournable dans la région. Des collaborations ont déjà été mises en place, notamment avec le parcours touristique Passeport Big Bang ou l’ouverture de créneaux de visites rèservès à l’office de tourisme du Pays de Gex – La Faucille. Mais cette collaboration pourrait être renforcée en impliquant d’autres partenaires touristiques, par exemple.

Le CERN et ses collaborateurs sont également très intéressés par la mise en place de moyens de transport publics plus efficaces et le développement de voies de mobilité douce. Dans ce domaine, les collectivités locales ont l’entière maîtrise, mais le CERN pourra soutenir les projets afin de faciliter la mobilité sur des axes transfrontaliers de plus en plus encombrés.

par Corinne Pralavorio