Un futur pour l’astroparticule en Europe

Le réseau européen ASPERA se consolide en fournissant une structure et une planification à long terme de l’astroparticule en Europe. Un an après son lancement, ASPERA publie un état des lieux de ce domaine en Europe.

ASPERA a publié une feuille de route qui décrit le rôle et l’apport de l’Europe dans le domaine de l’astroparticule.

ASPERA est un réseau d’agences scientifiques européennes, responsable de la coordination et du financement de la recherche en astroparticule, dont le CERN fait partie. Ce réseau regroupe 12 pays et est soutenu pour trois ans par la Commission européenne. Le but d’ASPERA est de définir une stratégie européenne commune en matière d’astroparticule. L’état des lieux, qui vient d’être publié, est une étape importante car il décrit le rôle et l’apport de l’Europe dans cette discipline. La feuille de route définit sept thèmes de recherche, des rayons cosmiques à la recherche des neutrinos, qui constituent l’astroparticule.

L’astroparticule est un domaine de recherche en pleine émergence, à l’intersection entre l’astrophysique, la physique des particules, la cosmologie et la physique fondamentale. Elle a pour but de répondre à des questions fondamentales comme : « De quoi est fait l’Univers ? » ou « Qu’est-ce qui est à l’origine des rayons cosmiques ? ». Ce champ disciplinaire traite des sujets se rapprochant de ceux qui sont abordés par le LHC, comme les trous noirs, les supernovae et l’histoire de l’Univers. Le CERN abrite d’ailleurs des expériences qui contribuent à l’astroparticule, comme CAST, CNGS et AMS. CAST utilise un aimant prototype du LHC pour détecter des particules hypothétiques, les axions solaires. L’aimant est utilisé comme un télescope et pointe le soleil matin et soir (voir Bulletin nº 10/2005). Le projet CNGS étudie l’oscillation des neutrinos et l’expérience AMS, qui sera embarquée à bord de la station spatiale internationale, sert à détecter de la matière noire et de l’antimatière.

L’état des lieux réalisé, ASPERA entre dans une deuxième étape : établir et planifier les priorités de recherches en astroparticule pour les dix ans à venir dans le cadre des sept thèmes définis. Dans ce but, un congrès est organisé à Amsterdam les 20 et 21 septembre prochains. Des groupes de travail, réunis au préalable, présenteront des propositions de directives pour les recherches à venir. Ce sera l’occasion de discuter du futur de l’astroparticule en Europe. Pour s’inscrire au congrès ou recevoir la newsletter, vous pouvez vous rendre sur :

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