Des auditeurs internes se réunissent au CERN

Quel est le point commun entre le CERN et Interpol ? Le défi de devoir gérer une organisation internationale complexe dont les activités ne relèvent d’aucune législation nationale.

Les participants à la conférence sur l’audit interne ont pu visiter ATLAS.

Les 17 et 18 avril, les responsables de l’audit interne de seize organisations internationales comptant parmi les plus connues du monde se sont réunis au CERN. La Commission européenne, Interpol, la Banque centrale européenne, l’OCDE, l’Agence spatiale européenne (ESA), l’OTAN et l’Organisation européenne pour des recherches astronomiques dans l’hémisphère austral (ESO) y étaient notamment représentés.

Cette réunion annuelle a pour objet de permettre des échanges sur les meilleures pratiques et sur les performances de référence en matière d’audit, de gouvernance des organisations, de gestion du risque et de contrôle interne. Les organisations internationales, qui ont un statut juridique particulier et ne sont soumises à aucune législation nationale, doivent souvent régler des questions similaires dans ces domaines.

Le thème principal de la réunion était : « Comment déceler et décourager la fraude dans les organisations internationales ? » Les participants ont présenté des cas de fraude réels et expliqué l’incidence que certains d’entre eux ont eu sur la réputation de l’organisation concernée.

Comme l’a expliqué Tristan Bauswein, le chef du Service de l’audit interne du CERN : « La bonne réputation d’une organisation est souvent son meilleur atout et une fraude, même de faible portée financière, a tôt fait de l’entacher. Par ailleurs, il n’est pas toujours facile de déterminer ce qu’un membre d’une organisation internationale peut accepter comme cadeau d’un fournisseur ou d’un tiers. Certaines organisations ont établi un code de conduite établissant des limites financières bien précises pour les cadeaux acceptables, en excluant par exemple tout don d’une valeur supérieure à 50 euros. »

Par la nature de leur travail, les auditeurs internes peuvent d’ordinaire se faire une bonne idée des activités principales de leur organisation. Aussi les participants ont-ils eu le plaisir de pouvoir visiter ATLAS sous l’aimable conduite de Markus Nordberg, coordinateur des ressources de la collaboration, de Marzio Nessi, coordinateur technique, et de Patrick Fassnacht, responsable du team CERN-ATLAS.

Au terme de ces deux journées, le chef de l’Audit interne de l’ESA, inspiré par la visite, a proposé d’organiser la prochaine réunion, qui aura lieu en 2009, au Centre européen de recherche et de technologie spatiales de l’ESA, situé à Noordwijk, aux Pays-Bas.

L’audit interne : pour qui et pour quoi ?

Le service d’audit interne d’une organisation a pour but de l’aider à atteindre ses objectifs en évaluant et en améliorant l’efficacité de la gestion du risque, du contrôle et des procédures de gouvernance. Sa valeur ajoutée réside dans l’indépendance et l’objectivité de ses assurances et de ses avis. Les auditeurs internes procèdent à leurs évaluations selon une méthodologie systématique et se conforment au code de déontologie de l’Institute of Internal Auditors.

Au CERN, le Service de l’audit interne est formé de trois auditeurs professionnels et rend compte au directeur général. Pour davantage d’informations, notamment sur les contacts, voir les pages web du Service sous

http://www.cern.ch/internal-audit/