Paris-Pékin : 12000 Km à vélo pour voir les JO !

Deux Cernois, membres du Vélo Club, ont relevé un sacré défi : gagner la capitale chinoise à la force des mollets, avant l’inauguration des Jeux olympiques de cet été.

Peter Dreesen (à gauche) et Raymond Cambarrat au cours d’une sortie, en 2007, avec le Vélo Club du CERN.

Peter Dreesen, ingénieur (AB-PO), et Raymond Cambarrat, responsable sécurité (TS-AS3) au CERN, ont quitté l’esplanade du Trocadéro de Paris le 16 mars dernier, sur leur «deux roues».

Tous deux proches de la retraite mais sportifs de bon niveau, ils espèrent parcourir 12 000 Km à vélo et traverser 12 pays pour arriver à Pékin cet été, cinq jours avant le démarrage des Jeux Olympiques.

A la frontière Moldavie-Ukraine, le 18 avril dernier.

Le pari pourrait paraître insensé si le voyage n’avait pas été savamment préparé. Les deux membres du Vélo Club du CERN participent en effet au grand projet développé par la Fédération Française de Cyclotourisme. Cette expédition pour le moins exceptionnelle compte 118 participants dont 97 Français et mobilise plus de 3000 clubs. «Malgré un soutien médical et logistique important, cette aventure reste énorme sur le plan sportif», reconnaît Henrik Nissen, ingénieur cernois, actuel président du Vélo Club.

Fin avril, Peter et Raymond ont quitté l’immensité de l’Ukraine pour la Russie. A présent, ils ont déjà parcouru plus de 5000 Km. Ils ont ensuite descendu le long de la Volga jusqu’à Astrakan avant une longue traversée des steppes du Kazakhstan. Puis, ils gagneront le Centre d’Essai Spatial Soviétique de Baïkonour.

À raison de 80 à 130 Km par jour, l’itinéraire n’est pas une simple promenade du dimanche. Peter Dreesen et Raymond Cambarrat le savent. Mais tous deux sont aussi des sportifs avertis. Plusieurs fois président du Vélo Club du CERN, Peter Dreesen n’en est pas à sa première expédition. Il s’entraîne régulièrement au vélodrome de Genève, en hiver. Quant à Raymond Cambarrat, ancien rugbyman, il compte aussi un solide passé de cyclotouriste. Tous deux devront franchir de la haute montagne et des cols à plus de 3 000 m.

Dans la célèbre ville de Xi’an, réputée pour son armée de soldats enterrés, les cyclotouristes seront rejoints par des amis dont Sylvia Knoepfel, également membre du Vélo Club. Ils termineront ensemble les 1 300 Km restants. « Ce qui est formidable dans ce voyage, c’est qu’il n’y a pas que la performance physique qui compte, précise Henrik Nissen. Les participants du Paris-Pékin se sont aussi engagés sur le plan social et culturel, en particulier pour le développement de projets éducatifs auprès des jeunes des douze pays traversés ». À travers la réalisation de cet exploit, ils souhaitent promouvoir les valeurs dont se réclame le cyclotourisme comme l’amitié, la solidarité dans le sport ou encore le respect de la nature mais, également, celles de l’olympisme et de l’échange culturel entre les peuples.