Le CERN sur la Toile

À l’heure où tout le monde attend le démarrage imminent du LHC, les médias en ligne nous permettent de plonger au cœur du CERN. De YouTube aux blogs, les outils pour communiquer ses idées n’ont jamais été aussi nombreux.

Un panel important de sites portant sur le CERN sont disponibles sur le web.

Blogs, YouTube, réseaux sociaux, podcasts, Twitter, SecondLife, Flickr, etc… Comment ne pas se perdre dans l’univers toujours plus grand du Web 2.0? Toutefois, force est de constater que ces outils internet prennent de plus en plus d’importance dans notre vie quotidienne, que ce soit pour trouver une information, partager des centres d’intérêt avec ses amis, se tenir au courant des dernières nouvelles ou tout simplement se divertir. Le nom du CERN sur ces sites est de plus en plus présent, mais, comme toujours, le Net nous offre le meilleur comme le pire - des informations trouvées sur des sites officiels aux non-sens les plus fantaisistes! Voici quelques conseils pour trouver sur la Toile les meilleures informations sur le CERN (voir ci-dessous pour les adresses web citées dans cet article).

Le surfer averti qui souhaite apprendre quelque chose sur le CERN devrait avant tout consulter le nouveau site web grand public. Lancé en décembre 2007, il représente la voix officielle du Laboratoire. Au menu: dernières nouvelles, publications, informations scientifiques et tous les détails sur la mise en service imminente du LHC.

James Gillies, chef du groupe Communication, est toutefois ouvert aux autres médias en ligne: «YouTube, par exemple, permet d’atteindre des publics qui seraient inaccessibles autrement. En autorisant les gens à commenter des vidéos, nous montrons que nous sommes tout à fait ouverts.»

CERNTV, la chaîne officielle du CERN sur YouTube, est accessible au grand public depuis les journées portes ouvertes organisées en avril dernier. Avec ses 42 vidéos documentaires et animations, la chaîne compte plus de 600 utilisateurs réguliers inscrits et le clip le plus prisé («CERN in 3 minutes») a été visionné plus de 140000 fois. Silvano de Gennaro, du groupe Communication, nous explique la philosophie à l’origine de cette chaîne: «Tout est parti de notre mission, à savoir encourager les vocations parmi les futurs physiciens. Nous ne diffusons que des vidéos officielles produites pour le grand public, qu’il s’agisse de films destinés aux enfants ou de documentaires. Nous ne voulons pas diffuser de vidéos très techniques, trop difficiles à comprendre sous peine que les gens aillent chercher leurs informations ailleurs.»

James Gillies émet néanmoins quelques réserves: «Avec le Web nouvelle génération, le paysage mondial de l’information a changé et le CERN ne peut plus avoir la maîtrise totale de l’information». Il existe à l’évidence de nombreux sites non officiels qui contiennent des informations erronées. «LHC Countdown», par exemple, qui prétend savoir quand le LHC démarrera! Les réseaux sociaux qui utilisent des applications «peer-to-peer» (P2P) qui permettent de partager des contenus entre internautes posent également des problèmes sur le plan de la sécurité. Ces applications (telles KaZaA, Napster, Gnutella, etc.) sont prisées pour partager de la musique, des vidéos, des logiciels et d’autres données.

«Alors que les magazines papier ont une adresse et peuvent être poursuivis en justice, les personnes qui écrivent sur un blog ou sur les réseaux sociaux peuvent rester anonymes et avoir des intentions cachées. Aussi faut-il faire preuve de sens critique et ne pas croire systématiquement ce que l’on lit, souligne David Myers, chef de la sécurité informatique. Les applications de partage de fichiers violent les règles informatiques du CERN sur les services de fichiers dans la plupart des cas (voir: http://cern.ch/security/file-sharing/). Elles sont connues pour être utilisées comme moyen de propagation de virus et certaines installent des logiciels espions («spyware»), capables de subtiliser des informations confidentielles comme des opérations bancaires. Supprimer un logiciel espion n’est souvent pas une mince affaire et exige généralement de réinstaller complètement l’ordinateur.»

Ces considérations mises à part, il existe des sites web non officiels qui donnent d’excellentes informations sur le CERN. «CERN Podcast» est l’un d’entre eux. Il propose de brèves discussions audio entre Brian Cox, physicien britannique et correspondant scientifique, et diverses personnalités et célébrités. Destiné au plus grand nombre, de l’amateur de science fiction à l’universitaire, ce podcast a été conçu pour s’adapter à la retransmission sur le web. «Notre intention n’est pas de proposer un programme radio, mais une conversation, explique Brian Cox. Nous n’intervenons donc que très rarement et il n’existe aucune contrainte de temps. Les échanges suivent simplement leur cours. Il y a ici une volonté d’honnêteté, difficile à obtenir avec les médias traditionnels.»

Les blogs sont une autre nouveauté du Web 2.0 et, là encore, il y a à boire et à manger, aussi bien sur le plan du contenu que de la qualité. Certains blogs ont été créés par des membres du personnel du CERN qui décrivent le plus souvent leurs travaux scientifiques tout en commentant la vie au CERN. Ainsi, «US LHC blog» est écrit par dix Américains qui travaillent au CERN. On y parle aussi bien détecteurs à pixels que festivités. «Higgs: into the heart of imagination», écrit par des collaborateurs néerlandais, arbore un contenu plus riche grâce à des interviews vidéo et des articles de forum.

La liste est quasiment infinie. À chaque site son public, qui peut compter plusieurs centaines de milliers d’internautes. Les sites et blogs mentionnés dans cet article sont répertoriés ci-après. N’hésitez pas à nous en signaler d’autres (Bulletin-Editors@cern.ch).

Site web public du CERN :

http://www.cern.ch

CERN TV:

http://www.youtube.com/cern

Podcasts sur le CERN:

http://www.cernpodcast.com

Blogs

US LHC blog:

http://uslhc.us/blogs/

Higgs: into the heart of imagination:

http://weblogs.hollanddoc.nl/higgs/

Quelques suggestions pour ne pas se faire piéger sur Internet :

http://cern.ch/security/Recommendations/