L’Afrique, essentiellement nos engagements au Bénin et au Togo, constitue aujourd’hui notre souci principal.

1. Au Bénin, nous avons pu poursuivre sur notre lancée et soutenons activement la mise en valeur du terrain où notre partenaire fait pousser du manioc, du maïs et des ananas bio. La crise économique qui a frappé le monde depuis 2008, a touché l’Afrique plus durement que l’Europe ou les Etats-Unis d’Amérique mais on a pris l’habitude de penser que c’est normal : on y meurt de toute façon beaucoup plus vite. En particulier : on y meurt beaucoup de faim. La petite plantation créée par notre partenaire n’est qu’un petit pas dans le bon sens car c’est un pas vers l’autonomie alimentaire. Rappelons que les Collectes à long terme de l’Association du personnel appuient cet effort depuis le début parallèlement à nos autres engagements au Bénin pour le développement de l’enseignement de base.

2. Au Togo, l’école primaire « Arc en Ciel » de Kpeme (sur le côte, à mi-chemin entre Lome et la frontière entre le Togo et le Bénin) ne survit que grâce à notre contribution mensuelle car les cotisations des parents ne suffisent pas à couvrir les frais de fonctionnement. Mais notre contribution vise aussi à la création de structures de travail et de ressources pour les familles voire à la formation professionnelle. Cette approche fait partie des orientations fondamentales de notre travail et nous l’avons accélérée dès avant la crise mondiale. Successivement, nos amis togolais ont créé un élevage de lapins, un cybercafé, un four pour la production de galettes (opérationnel depuis février). Un programme d’élevage de poules pondeuses, conçu en 2007, n’a reçu son premier subside qu’en février 2008. Il devait devenir productif au bout de 2 ans, mais plusieurs accidents ont affecté sa mise en œuvre : décès de l’un des promoteurs, changement de lieu avec acquisition d’un nouveau terrain, pluies diluviennes, alerte à la grippe aviaire et enfin, en juillet dernier, accident de la circulation avec perte des 600 premiers poussins destinés à devenir les 600 premières poules pondeuses. Ces obstacles ont été vaincus principalement grâce à l’énergie de notre partenaire togolais mais aussi en faisant appel à notre réseau de solidarité. Les nouveaux poussins installés le 1 décembre, grandissent et deviendront poules adultes en mai. Ainsi, à court terme, notre contribution mensuelle sert aussi à acheter de quoi nourrir les poussins pendant leur période de croissance. Au-delà, nous soutiendrons un nouveau programme créateur de travail et de ressources car nous devons garantir l’indépendance économique de l’école par le développement économique régional. La discussion est engagée avec notre partenaire.

3. On comprendra que notre souci africain se traduise par un ralentissement de notre engagement en Amérique latine d’autant plus que nous avions été au bout d’une réalisation importante au Nicaragua, fin 2006. Mais nous suivons attentivement les développements politiques du sous-continent et aussi les conséquences du tremblement de terre au Chili, notamment dans la région de Concepcion durement touchée, région où se concentrait notre travail.

4. Les objets présentés proviennent essentiellement des régions où nous travaillons. Ils sont vendus au bénéfice des artisans proches de nos lieux d’intervention. Nous espérons aussi, en les présentant, intéresser quelques personnes à se joindre à nous pour soutenir nos programmes, ou encore pour s’inscrire comme adhérentes des « Collectes à long terme ».