Afrique : faire éclore les talents de demain

La première African School of Physics prendra fin demain et je suis fier que le CERN y ait participé. Organisée à l’initiative de Christine Darve, scientifique au Laboratoire Fermi, cette première École africaine de physique aura reçu le soutien d’instituts et d’universités de toute l’Europe et des États-Unis.

 

Accueillie au National Institute for Theoretical Physics (NITheP) de Stellenbosch (Afrique du Sud), elle a attiré 150 candidats originaires de tout le continent et au-delà, pour seulement 65 places disponibles. Le succès était donc au rendez-vous avant même que Frederik Scholtz, directeur du NITheP, ne prononce son discours d’ouverture, il y a de cela trois semaines environ.

Lorsque je montre sur une carte les pays d'où proviennent les utilisateurs du CERN, c’est avec une grande satisfaction que je peux dire que le monde entier est représenté et, notamment, que les pays de l’hémisphère sud rejoignent peu à peu la famille de la physique mondiale des particules. L’Afrique, toutefois, reste le continent où les pays qui n’en font pas partie sont plus nombreux que les autres. Mais cette école a clairement démontré que les pays africains ont la volonté et les capacités de délivrer un enseignement de pointe en sciences, et, d’une façon générale, en physique fondamentale. Au CERN, 51 scientifiques africains participent déjà à nos programmes, et 18 d’entre eux ont été formés dans des instituts en Afrique. Cette année, nous avons également accueilli nos premiers étudiants d’été et doctorants marocains. C’est un début, et c’est une tendance que j’entends encourager. Je me réjouis de voir dans les années à venir notre carte des utilisateurs représenter toute l'étendue des talents africains que cette première école a mis en lumière.

 

 

Rolf Heuer