Pleins feux sur la première école africaine de physique!

Des étudiants de 17 pays d'Afrique ont participé à la première African School of Physics of Fundamental Physics and its Applications (ASP2010), qui s’est déroulée ce mois-ci en Afrique du Sud. Cette École, organisée par plusieurs laboratoires de physique, dont le CERN, a fait plus que répondre aux attentes des étudiants ; dans certains cas, elle les a même largement dépassées. L'enthousiasme des participants a plus que récompensé le travail des organisateurs.

 

Les participants à la première African School of Fundamental Physics and its Applications en compagnie de certains des organisateurs.

La première African School of Physics a suscité un grand intérêt au sein de la communauté africaine et les organisateurs ont eu grand peine à choisir parmi les nombreux candidats motivés. « On a retenu des participants provenant de milieux culturels et éducatifs variés », a indiqué Christine Darve, principale organisatrice de l’événement. « Durant l’École, étudiants, professeurs et organisateurs ont partagé le même enthousiasme et tout le monde a pu ainsi tisser des liens durables dans un monde de physique sans frontières, » a-t-elle ajouté avec enthousiasme.

Les étudiants ont été informés de la possibilité de participer à l’African School of Physics par leurs universités d'origine. « M. Mwiinga, professeur au département de physique de mon université, nous a demandé qui était intéressé par le projet et nous a expliqué comment procéder pour poser sa candidature, confirme Gift l Sichone, étudiante diplômée de l'Université de Zambie. Il m'a également aidée à rédiger ma lettre de motivation. »

Ce fut une expérience extrêmement enrichissante pour tous les participants, et certains ont même été jusqu'à dire que, depuis, leur vie avait changé. « L’École a largement dépassé mes attentes, s'enthousiasme Ekua Mensimah, unique participante du Ghana. J'ai non seulement pu apprécier la physique dans toute sa beauté, mais j'ai également eu la chance de rencontrer des professeurs extraordinaires, de me faire des amis de différents pays et de passer du bon temps en visitant plusieurs sites, ici, en Afrique du Sud. Cette expérience m'a donné des ailes pour aller plus loin dans mon parcours universitaire. Elle a incontestablement changé ma vie, et ça, je ne l’oublierai jamais ».

Les participants africains ne sont pas les seuls à couvrir d’éloges les organisateurs, à l’image de Jörn Lange, doctorant à l’Université d’Hambourg, en Allemagne. «Je me sens privilégié, car mon université me donne régulièrement la chance de participer à des écoles de physique. Mais l’ASP m’a permis de réaliser à quel point il est important d’offrir également cette chance à des personnes qui ne pourraient pas autrement participer à une École internationale sur la physique des hautes énergies. De plus, cela m’a encouragé à promouvoir davantage ce type d’initiative ».

Grâce à cette African School of Physics, les participants ont également pu établir de nouveaux réseaux sociaux et professionnels. « Certains d’entre eux sont déjà en train de réfléchir à la possibilité d’établir de nouveaux liens et de nouvelles collaborations scientifiques », confirme Christine Darve. Et Naima Zahar, de l’Université Hassan II, au Maroc, de conclure : « Je n’oublierai jamais les membres du comité d’organisation, Christine Darve et Steve Muanza. Ils ont été très aimables et serviables ». La prochaine African School of Physics se tiendra dans deux ans ; le lieu sera fixé en octobre.



Pour en savoir plus :
L’ASP2010 dans le Bulletin
Site Web de l’ASP2010 (programme, sponsors et contacts)



BOX - Faits et chiffres

Parmi les 150 candidats, les organisateurs en ont sélectionné 60 provenant des pays d’Afrique suivants : Afrique du Sud, Algérie, Cameroun, Égypte, Éthiopie, Ghana, Kenya, Madagascar, Maroc, Nigéria, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Soudan, Tunisie, Zambie et Zimbabwe. Par ailleurs, un étudiant a été retenu dans chacun des pays suivants : Allemagne, Canada, États-Unis, Inde et Suisse.

L’École a duré trois semaines, du 1er au 21 août, et a abordé les thèmes suivants : physique, techniques d’accélération et de détection et technologies associées.

L’École s’est déroulée à Stellenbosch, dans la nation arc-en-ciel d’Afrique du Sud. Elle a été parrainée par 14 laboratoires et instituts du monde entier et par quatre institutions gouvernementales.

 

 

 


par CERN Bulletin