La flotte des voitures du CERN devient plus verte

En partenariat avec les Services Industriels de Genève (SIG), le CERN se lance dans une démarche environnementale par l'acquisition de véhicules roulant au gaz naturel. Les premières quarante voitures arriveront au CERN vers la mi-février et elles seront mises en service dans le courant du mois de mars.

 

Représenté par Steve Myers lors du Forum FEDRE, le CERN s'est vu décerner le Trophée de la mobilité le 3 février 2011.

Environ 800 véhicules CERN circulent aujourd’hui sur les sites du CERN. « Notre flotte compte tout type de véhicule, de la petite voiture (catégorie A), utilisée essentiellement pour les déplacements de personnes à l’intérieur des sites ou d’un site à l’autre, à l’utilitaire utilisé pour le transport des équipements, explique Véronique Marchal, cheffe de section des services de site au sein du département GS. L’achat des voitures à gaz s’inscrit dans le cadre d’une démarche environnementale de diversification de la motorisation de la flotte des vehicules légers du CERN». 

Les nouvelles voitures seront équipées d’un système bicarburant ou « bifuel », c'est-à-dire à deux réservoirs, essence et gaz naturel. « Ce type de voiture est un peu plus cher que les voitures à essence mais avec le gaz nous participons à une réduction significative des émissions de gaz toxiques dans l’atmosphère. De plus, grâce au partenariat avec les SIG, nous recevons une subvention qui nous aide à contenir le coût final de l’opération », précise Véronique Marchal.

Une des futures voitures du CERN roulant au gaz naturel, exposée lors du Forum FEDRE 2011.


Si les utilisateurs pourront à tout moment choisir de rouler au gaz ou l'essence, le défaut sera sur le gaz. « Pour faciliter la vie aux utilisateurs du CERN, les SIG ont mis en place une pompe de gaz naturel à environ 3 km du CERN, à la station BP sur la route du Nant d'Avril, explique Véronique. Même si les utilisateurs pourront continuer à se fournir en essence à la pompe du CERN, nous comptons sur leur « conscience écologique » pour qu’ils roulent au gaz le plus possible ».

D'ailleurs, en terme d'écologie, le gaz naturel se veut beaucoup plus respectueux de l'environnement que l’essence. « Le gaz naturel permet une réduction de CO2 de l'ordre de 25 à 30% par rapport à l'essence et de 70% pour le monoxyde de carbone, explique Serge Micallef, chargé de grands comptes chez SIG et responsable du projet de partenariat avec le CERN. On ne trouve pratiquement aucune particule de suie. Globalement, l'émission polluante de tous les gaz est réduite de 50 à 70% par rapport à l'essence ». Il faut aussi ajouter qu'il y a une proportion de 10% de biogaz injecté dans le réseau de gaz naturel suisse. Le biogaz est un gaz renouvelable essentiellement composé d'un mélange de méthane et de gaz carbonique provenant de la fermentation de matières organiques végétales et animales en absence d'oxygène.

Le CERN, seule organisation internationale à collaborer avec les SIG sur un projet tel que celui-ci, recevra les 40 premiers véhicules dès la deuxième quinzaine du mois de février. Le projet a été présenté sur le stand des SIG avec une voiture à gaz naturel identifiée CERN lors du forum FEDRE, du 1er au 4 février 2011, et 20 voitures seront exposées lors d'une conférence de presse organisée au GLOBE le 24 février.

L'ampleur du projet SIG dans le domaine de la mobilité verte sera entièrement dévoilée lors des journées de presse (1er et 2 mars) du Salon international de l'Automobile de Genève, qui se tiendra du 3 au 13 mars 2011 à Palexpo.

par Anaïs Vernède