Développer la formation en physique en Afrique

Quarante-neuf étudiants de 15 pays africains et un étudiant iranien participent actuellement à l’African School of Physics (ASP) 2012. Cette école, organisée pour la deuxième fois, constitue une occasion unique pour les étudiants africains de se former à la recherche de pointe en physique. Écoutons ce qu’ils en disent…

 

Participants de l'African School of Physics avec John Ellis du CERN.

« Participer à une école comme celle-là, c'est une occasion à ne pas manquer pour un étudiant. Cette école nous ouvre l’esprit, et nous fait découvrir énormément de choses passionnantes qui ont lieu dans le monde de la physique ; c'est tout simplement exceptionnel ! », s'enthousiasme Suzan Phumudzo Bvumbi, de l’Université de Johannesburg, en Afrique du Sud.

Suzan fait partie des 50 étudiants qui ont participé cet été, durant plus de trois semaines, à la deuxième édition de l’African School of Physics (ASP2012), organisée à Kumasi, au Ghana. « Organiser l'ASP2012 nous a donné l'occasion de démontrer les capacités et les ressources disponibles dans une université africaine, souligne Peter Amoako-Yirenkyi, du comité d'organisation local de l'Université de science et de technologie Kwame Nkrumah (KNUST), au Ghana. L’école nous permet aussi de collaborer plus étroitement avec des scientifiques de renom et d’autres institutions du monde entier. »

Grâce au précieux retour reçu après la première édition (organisée en Afrique du Sud en 2010), les organisateurs ont introduit cette année quelques nouveautés, et ont notamment allongé la durée de l’école. « Nous avons ajouté trois journées consacrées à la Grille, explique Ketevi Assamagan, chercheur au Laboratoire national de Brookhaven et membre du comité d'organisation international. Nous avons aussi apporté des améliorations au programme et augmenté les échanges entre les intervenants, afin d’éviter le plus possible les doublons et les répétitions. »

Les conférenciers (au nombre de 32 environ durant les trois semaines et demie qu'a duré l'école) sont des experts venant des États-Unis, d’Afrique du Sud, du Ghana, de France, de Belgique, de Suède, de Suisse, d'Italie, du Royaume-Uni et du CERN. L’école bénéficie de l'aide de plusieurs institutions scientifiques du monde entier, qui souhaitent apporter un soutien à l’enseignement supérieur en Afrique. « L’objectif de l’école est de contribuer au développement des compétences en Afrique en récoltant, interprétant et exploitant les résultats des expériences de physique actuelles et futures faisant appel à des accélérateurs de particules, et de renforcer les capacités dans le domaine des technologies et des applications qui y sont liées, confirme Ketevi Assamagan. Notre but est d’aider à accroître le nombre d’étudiants africains qui effectuent une formation supérieure. Je suis persuadé que les connaissances acquises par les étudiants leur serviront, quelle que soit l'orientation de leur carrière. »


Pour des informations détaillées sur l’école, rendez-vous sur le site de l’école.

Veuillez noter que cette vidéo est en partie en anglais.

par Antonella Del Rosso