Dans les coulisses de GS : la mobilité en partage

Faciliter les déplacements avec un nombre croissant de personnes présentes sur le domaine, c’est l’équation que résout le groupe GS-IS en charge de la mobilité.

 

Parkings encombrés, sites éloignés, les déplacements au CERN requièrent parfois calme et patience. Ils constituent d’ailleurs une préoccupation importante pour les personnes travaillant au CERN comme pour les responsables des infrastructures routières. Du fait de la superficie du site de Meyrin - 120 hectares - et de l’éloignement des sites, il est impératif de disposer de moyens de transport efficaces. Le nombre croissant de personnes présentes sur le domaine a rendu la question plus épineuse encore... et les parkings plus encombrés. Depuis cinq ans, le groupe GS-IS a donc lancé plusieurs initiatives pour faciliter la mobilité à l’intérieur des sites, sans augmenter de façon proportionnelle la flotte de véhicules CERN. Et pour faire mieux, la seule solution, c’est de partager !

Le service de navettes a été renforcé. Depuis 2010, quatre circuits réguliers ont été mis en place, ainsi qu’un service pour les opérateurs en « shift » pendant les périodes d’exploitation du LHC. L’an passé, les navettes ont ainsi transporté 100 000 passagers.

Autre innovation depuis décembre 2011, le service de partage de voiture, plus connu sous son appellation anglaise de car sharing . Après s’être inscrit au service car pool (bâtiment 130) et avoir réservé une voiture via le web*, un utilisateur peut utiliser l’un des 35 véhicules mis à disposition sur l’une des 16 stations des sites de Meyrin, Prévessin, point 2 et point 5. Après 3 ans de fonctionnement, le système de car sharing du CERN connait un succès grandissant avec plus 15 000 réservations en 2013.

Cette initiative vise également à réduire la flotte de véhicules CERN. Quelque 800 voitures CERN sont en effet en service et 150 véhicules supplémentaires ont été mis en circulation pour le long arrêt technique LS1. Or, l’utilisation des véhicules CERN n’est pas optimale : ils roulent peu en moyenne. « Nous avons lancé une étude auprès des départements pour évaluer les besoins et le taux d’utilisation des véhicules, explique Véronique Sogno, chef-adjoint du groupe GS-IS, en charge des questions de mobilité. Notre objectif est de conserver le même niveau de service tout en réduisant la flotte de 12%.» L’idée est donc de mutualiser les véhicules pour libérer des places de parking, réaliser des économies de fonctionnement et réduire l’empreinte carbone.

Le groupe GS-IS entame une réflexion globale sur la mobilité au CERN. « L’objectif serait de développer un plan de mobilité à long terme pour améliorer durablement les déplacements », souligne Jurgen de Jonghe, chef du groupe GS-IS. La question de la mobilité dépasse d’ailleurs les frontières du Laboratoire. Le groupe a ainsi transmis récemment aux membres du personnel et aux utilisateurs une enquête de la République et Canton de Genève sur les déplacements quotidiens du personnel des organisations internationales. Les résultats de cette enquête contribueront à la mise en place d’un plan de mobilité dans la région.

Au cœur du problème, on trouve nos bonnes vieilles habitudes. Nous sommes les premiers à utiliser notre véhicule privé quand nous pourrions co-voiturer ou utiliser des moyens de transports partagés. Alors, la prochaine fois que vous vous déplacez au CERN, renseignez-vous : il y a peut-être une navette ou une station de « car sharing » à deux pas de votre bureau. Consultez la page mobilité du département GS.


*Voir les conditions d’utilisations

par Corinne Pralavorio