Le mot du DG: Les décisions du Conseil
La réunion du Conseil du CERN la semaine dernière a été l'occasion d'annoncer le calendrier de démarrage du LHC; les délégués ont également examiné le plan à moyen terme, ont reçu de bonnes nouvelles de la Caisse de pensions et ont eu un débat animé sur l'examen quinquennal.
Il y a quelque temps, j'ai communiqué au personnel du CERN, par courrier électronique, la position de la Direction sur l'examen quinquennal. La proposition en 11 points présentée au Conseil vise à faire en sorte que les conditions financières et sociales offertes par le CERN restent comparables à celles prévalant dans nos États membres. Elle a également pour objectif de doter le Laboratoire d'un système d'avancement au mérite dynamique et d'une politique familiale moderne, qui lui permettront de continuer à recruter et à retenir le personnel dont il a besoin.
Le Conseil a approuvé la plupart des 11 points présentés, mais sur deux d'entre eux, un accord n'a pu être trouvé. Les deux questions en suspens concernent l'indemnité de non-résidence et la compensation qui serait en principe accordée au personnel en cas d'augmentation des cotisations au régime d'assurance maladie du CERN. La question de l'indemnité de non-résidence est débattue depuis de nombreuses années, sans que les États membres ne parviennent à une position commune, et il est clair que le Conseil souhaite que lui soit présentée une proposition redéfinissant la logique du système actuel et la durée de l'indemnité. Les délégations ont demandé à la Direction de soumettre sur ces deux points de nouvelles propositions pour que le Conseil puisse approuver le train de mesures dans son ensemble lors de sa réunion d'octobre, ou de décembre au plus tard.
Le Conseil a approuvé à l'unanimité un projet préliminaire de budget pour 2007 et a pris note des projections pour la période 2008-2012, sans aucun nouveau projet dans le programme scientifique. Toutefois, l'élaboration du plan à moyen terme se poursuit en parallèle avec la définition d'une stratégie européenne pour la physique des particules, que j'ai évoquée dans mon précédent message (voir Bulletin n°23-24/2006). Si cette stratégie est approuvée par le Conseil à Lisbonne, le 14 juillet, elle aura des incidences financières et nécessitera de nouvelles ressources, ce dont il faudra tenir compte lors de l'examen du plan à moyen terme qui aura lieu cette année.
Les nouvelles de la Caisse de pensions sont bonnes. En premier lieu, après les bons résultats de la Caisse en 2005, la dernière étude actuarielle montre que, en caisse fermée, le taux de couverture est remonté, passant de 87% à 101%. En second lieu, le Conseil a approuvé les mesures qui résorberont complètement la dette interne à l'égard de la Caisse de pensions.
La dernière nouvelle importante annoncée au Conseil a été le calendrier de démarrage du LHC. Une exploitation de deux mois à partir de novembre 2007, avec des collisions à 0,9 TeV, permettra aux équipes responsables de l'accélérateur et des détecteurs de roder leurs équipements en vue de l'exploitation à pleine énergie - 14 TeV - qui commencera au printemps 2008. Ce calendrier trace la voie la plus rapide vers une exploitation du LHC à haute énergie produisant des quantités notables de données, tout en optimisant les programmes de mise en service aussi bien de l'accélérateur que des détecteurs. Il prévoit la fermeture en août 2007 de l'anneau du LHC pour la mise en service des équipements. L'exploitation qui suivra en 2007 permettra aux équipes responsables de l'accélérateur et des détecteurs de procéder à des essais avec des faisceaux de basse énergie. Après un arrêt hivernal, pendant lequel se poursuivra la mise en service sans faisceau, commencera l'exploitation à haute énergie. La collecte des données continuera jusqu'au moment où suffisamment de données auront été accumulées pour que les collaborations puissent annoncer leurs premiers résultats. Le Comité consultatif pour la machine LHC souscrit à ce calendrier et estime, en se fondant sur son expérience, que c'est le meilleur moyen d'arriver le plus tôt possible à une exploitation à haute énergie avec une haute luminosité.
