Le solénoïde central d'ATLAS fonctionne en souterrain

La collaboration ATLAS est entrée dans une nouvelle phase avec le premier essai de fonctionnement d'un sous-système achevé: le solénoïde central.


Dans la salle de contrôle, lors des tests de refroidissement et de fonctionnement du solénoïde d'ATLAS.

Du 17 au 23 mai, la température du solénoïde a été amenée à 4,5 K et, l'aimant étant refroidi, et donc supraconducteur, le premier courant a été établi le soir même. «Le solénoïde central d'ATLAS devient ainsi le tout premier aimant cryogénique supraconducteur à fonctionner dans les zones souterraines du LHC», a souligné Takahiko Kondo, professeur au KEK.

Bien que ce courant ait été limité à 1000 ampères, le refroidissement et la mise sous tension du solénoïde ont marqué une étape importante pour l'ensemble des systèmes de contrôle-commande, de cryogénie, d'alimentation et de vide. Cette étape a été franchie grâce aux longues journées de travail acharné de différentes équipes d'ATLAS, de l'ensemble des départements du CERN et de plusieurs grandes et petites entreprises.

Comme le solénoïde central et le calorimètre à argon liquide du tonneau partagent le même cryostat, ce succès n'a été possible que grâce à une excellente collaboration avec l'équipe cryogénique de l'argon liquide (LAr). Il faut noter que le liquéfacteur d'hélium utilisé précédemment au CERN a été associé au nouveau réfrigérateur pour écrans thermiques pour refroidir l'ensemble des aimants d'ATLAS, y compris les gigantesques bobines toroïdales supraconductrices d'ATLAS, qui sont sur le point d'être descendus en température. Pour mettre sous tension le solénoïde à l'intensité de fonctionnement nominale de 7,6 kA (7600 ampè res), il faudra attendre que les calorimètres LAr des bouchons soient mis en place dans les mois à venir. Le solénoïde et ses éléments et commandes cryogéniques de proximité ont été proposés, conçus et fabriqués par le KEK au Japon, en étroite collaboration avec le CERN.