Des ombres derrière les ordinateurs

EGEE a organisé une journée « d’observation au poste de travail » (Shadowing Day) pour encourager des étudiantes à opter pour des carrières dans le domaine des technologies de l’information. Le 6 novembre, onze Cernoises du département IT ont ainsi été accompagnées par des étudiantes de l’école internationale du Collège du Léman, qui les ont suivies comme leur ombre dans le cadre du Plan d’action « genre » du projet EGEE (Réalisation de grilles pour la science en ligne).

Cette journée d’observation avait pour but d’amener les étudiantes à envisager une carrière en technologie de l’information, en leur montrant que les professions scien-tifiques sont ouvertes tant aux femmes qu’aux hommes et qu’elles peuvent être aussi gratifiantes que passionnantes.

Les étudiantes ont fait le tour de l’expérience ATLAS et du Centre de calcul du CERN et ont pu s’entretenir personnellement avec des membres du département IT.

On rencontre relativement peu de femmes dans le secteur informatique. Elles représentent actuellement 21 % du personnel d’EGEE. La journée d’observation s’inscrivait dans le cadre du Plan d’action « genre » du projet, soucieux de réduire le fossé des sexes. D’autres initiatives visent à faire adopter les meilleures pratiques et une politique d’égalité des chances à EGEE et aux projets menés en collaboration.

Wolfgang von Rüden, chef du département IT, a salué la journée comme étant une excellente initiative, susceptible d’influencer les étudiantes dans leur choix d’études. « L’enseignement détermine dans une large mesure les postes auxquels on aspire, explique-t-il. Au niveau du recrutement, à qualifications égales, les femmes et les hommes sont traités sur un pied d’égalité, mais encore faut-il que les femmes postulent ! Des journées comme celle-ci montrent que la science est un monde vivant et stimulant et font oublier le vieux mythe du scientifique excentrique en blouse blanche ».

Judy Richards, du projet ISSeG au département IT, a fait part aux étudiantes de son expérience professionnelle dans le domaine des technologies de l’information au CERN : être une femme dans le monde de l’informatique augmente les chances… autant que les risques. On vous remarque plus facilement… et on se souvient de vous plus longtemps. Il s’agit donc de faire du bon travail ! »

Après leur journée d’observation, les étudiantes se sont déclarées enchantées : « Ça a été très instructif ; nous ne savions pas ce qu’était réellement le travail d’une femme dans le domaine des sciences de l’information. C’était très motivant et nous aimerions bien suivre cette voie, maintenant que nous savons que c’est possible. »

Rossella Cosso et Ian Collins, enseignants au Collège du Léman, étaient enthousiastes à l’idée d’exposer les étudiantes à un nouvel environnement : « Notre école offre des chances égales à tous les élèves, quels que soient leur sexe, leur religion, leur milieu socioculturel et leurs autres particularités. Des journées de ce type les sensibilisent au fait que l’équilibre homme-femme est un problème dans certaines professions. Ils réfléchissent à leur future « carrière », mais sans nécessairement savoir ce que cela si- gnifie. Pour encourager quelqu’un à s’engager dans une profession, il faut commencer par lui montrer en quoi elle consiste ».

Plus d’information sur le Plan d’action « genre » de l’EGEE