Le LHC…c’est quoi ?



Malgré la publicité que le LHC a reçue sur les journaux du monde entier l’année passée et qu’il se prépare à recevoir de nouveau à l’approche du redémarrage, il demeure quelque chose de mal défini pour les gens qui habitent les environs. Les Meyrinois ont, certes, été nombreux à participer aux journées portes ouvertes organisées au CERN mais, hélas, l’endroit où le WEB a été inventé, à deux pas de chez eux, reste méconnu. Et ce n’est pas tout, car la surprise est que le WEB lui-même est parfois simplement un étrange «truc d’internet, n’est-ce pas»?

«Pourquoi fait-on le LHC?» Réponse courante: «Alors, vraiment là… aucune idée», tout de suite suivie par un «mais en tous cas c’est très impressionnant»! Nos voisins nous apprécient mais notre activité reste lointaine de leur vie de tous les jours. Aussi, lorsque nous leur demandons s’ils connaissent quelques retombées pratiques du CERN, la réponse est toute de suite «non», suivie par «mais il doit y en avoir, forcément!».

«Nous avons démarré cette année avec de nouvelles initiatives pour améliorer notre présence sur le territoire, en commençant par nommer une chargée de communication locale, en la personne de Corinne Pralavorio» explique James Gillies, chef du groupe Communication. En collaboration avec d’autres groupes et personnes dans différents départements, Corinne travaille notamment à la mise en valeur des sites du CERN et à un nouveau site web fournissant des informations régulières pour les voisins du CERN. «Notre prochaine initiative sera une rencontre avec les autorités locales pour les informer du déroulement du redémarrage du LHC et de la suite des opérations», explique-t-elle. La rencontre se tiendra au Globe durant le mois d’octobre.

Dans l’attente de construire une nouvelle image du CERN pour nos voisins, les contacts se font surtout par connaissance directe avec les gens qui travaillent ici. «J’ai un ami physicien qui me tient un peu au courant et j’ai pu visiter l’anneau», nous dit un participant. Et il continue: «Il faudra voir ce qui va en ressortir, a priori positif. Si la science peut avancer, c’est pas mal. Je vous souhaite bonne chance!».

Parmi ceux qui ont accepté de participer à notre micro-trottoir, certains mentionnent les particules comme des «minuscules objets de la vie», une vision poétique qui ne nous déplait pas! D’autres se rappellent que «pour l’instant la machine est en panne; ils l’ont fait tourner pendant un mois et après elle s’est arrêtée, mais elle va bientôt redémarrer». Toutefois, l’élément le plus important à retenir est le fait que, avec un peu d’aide de la part du journaliste animateur, les gens se rappellent bel et bien qu’au CERN on fait de la recherche fondamentale. Et certains s’enthousiasment et répètent «nous sommes pour!». Personne parmi les interviewés n’a montré un signe quelconque de méfiance envers ce que l’on fait ici. Nos relations avec les Meyrinois sont donc de bon voisinage!

La série continuera dans les prochains numéros du Bulletin. Prochaines étapes: Pays de Gex, l’Université de Genève et, bien sûr, le CERN lui-même!

Regardez la vidéo du micro-trottoir