La physique au service de la santé en Europe

La médecine s’appuie de plus en plus sur les techniques de pointe pour établir des diagnostics précoces et traiter les tumeurs et des maladies graves. Le premier atelier sur le thème « La physique au service de la santé en Europe » se tiendra du 2 au 4 février 2010 au CERN. L’ objectif est d’ouvrir la voie à l’élaboration d’une feuille de route européenne sur l’utilisation des outils de physique dans le développement des techniques de diagnostic et des nouveaux traitements contre le cancer.
Il y a déjà bien longtemps que la physique produit des applications intéressant les sciences de la vie. Plusieurs techniques issues des détecteurs de particules sont déjà utilisées pour certains outils de diagnostic et l’hadronthérapie est l’un des traitements les plus prometteurs contre les tumeurs qui ne peuvent être traitées par les techniques d’irradiation classiques parce qu’elles sont radio-résistantes ou parce qu’elles se situent trop près d’organes vitaux. Mais, malgré cette synergie, il est rare que physiciens et médecins se rencontrent pour réfléchir à des actions communes. L’atelier organisé au CERN est l’un des premiers à réunir ces deux communautés pour travailler sur le futur de la médecine de pointe.

«L’un des objectifs de l’atelier est de stimuler les échanges entre différentes disciplines et d’explorer les points de synergie pour trouver des moyens de lutte contre les maladies, explique Manjit Dosanjh, chargé des sciences de la vie au sein du groupe Transfert des connaissances et de technologie. L’atelier se concentrera sur la radiobiologie, les accélérateurs, la production de radioisotopes, les détecteurs et l’utilisation des technologies de l’information.»

Mettre en commun et examiner les résultats des recherches les plus récentes et envisager les défis et les développements possibles permettra de dégager des priorités pour les études à venir sur le diagnostic et le traitement médical à l’échelle européenne. «Nous avons distingué quatre sessions, qui correspondent aux quatre domaines principaux dans lesquels la physique interagit véritablement avec la médecine: les particules chargées dans le traitement et dans l’espace, les radioisotopes dans le diagnostic et le traitement, les perspectives de l’imagerie médicale et les technologies innovantes en radiothérapie», explique Ugo Amaldi,

Chacune des sessions principales sera introduite par deux orateurs, l’un choisi dans le domaine de la physique et l’autre dans le domaine de la médecine. «L’idée de l’atelier est de proposer une vue équilibrée de la situation actuelle et de définir les domaines dans lesquels il existe des possibilités de développements intéressants. Par la suite, l’objectif sera de travailler ensemble de manière à ce que les physiciens orientent leurs efforts pour mieux répondre aux besoins des médecins», résume Steve Myers, directeur des accélérateurs et de la technologie.


L’atelier est ouvert à tous et chacun des participants aura la possibilité de présenter son travail lors d’une session d’affichage. Le Comité du programme se compose de spécialistes de premier plan dans les domaines de la physique et de la médecine, et bénéficie de la participation de Jean Emmanuel Faure, de la Direction générale de la santé de l’UE. «La participation de tous les acteurs est cruciale si l’on veut parvenir à définir la feuille de route, et aussi à obtenir le soutien financier des différents programmes et organismes afin de mettre tout cela en pratique, explique Sergio Bertolucci, directeur de la recherche et de l’informatique. L’atelier sera le catalyseur des débats entre le monde de la physique et celui de la médecine. Il contribuera à la définition des besoins du corps médical et de la manière dont les physiciens peuvent apporter leur aide. Le document d’orientation stratégique découlant de l’atelier aidera certainement les décideurs à déterminer les priorités et à financer les meilleurs projets.»




Pour plus d’information sur les projets d’hadronthérapie au CERN, visitez le site ENLIGHT++.


par CERN Bulletin