Dernières nouvelles de l'atelier sur les performances du LHC(4)

À Chamonix, il faisait un peu moins froid ce jeudi (-7° C). Les discussions ont porté sur ce qui nous attend après le long arrêt à venir (LS1, en 2013-2014). Les dipôles du LHC devront de nouveau être entraînés, dans le cadre d’une vaste campagne, à subir des transitions résistives afin de parvenir à l’énergie nominale de 7 TeV, de sorte que l’énergie du faisceau dans les premières années qui suivront le long arrêt LS1 devrait se situer aux environs de 6,5 TeV. Les améliorations prévues pour le système d’injection n’auront alors pas encore été réalisées, mais la performance du système devrait permettre d’offrir une qualité de faisceau suffisante pour que la luminosité nominale du LHC atteigne 1x1034 cm-2s-1.

 

On a beaucoup appris lors de l’exploitation à 3,5 TeV ces deux dernières années et un grand nombre d’améliorations a été apporté aux systèmes de protection et d’alimentation des aimants. Les perspectives pour la disponibilité de la machine après le long arrêt LS1 sont encourageantes. Il a en outre été question des aspects susceptibles de limiter la performance après le long arrêt LS1 (transitions résistives, effets des rayonnements sur l’électronique, UFO).

En soirée, les participants ont envisagé l’avenir plus lointain et les perspectives pour le projet d’amélioration des injecteurs du LHC (LIU) et son client, le LHC haute luminosité (HL-LHC), dont le début de l’exploitation a provisoirement été fixé aux environs de 2023. Les objectifs du projet HL-LHC sont ambitieux (200 à 300 fb-1 par an) ; les exigences requises pour l’amélioration des injecteurs en sont la conséquence. Le diable est dans les détails, et une chose est sûre : il reste encore beaucoup à faire.

 

par Bulletin's correspondent from Chamonix