ELENA : début d'une nouvelle collaboration internationale
Le 13 juin, dix instituts ont signé un mémorandum d’accord pour la construction de l’anneau d’antiprotons de très basse énergie (Extra Low ENergy Antiproton ring – ELENA). ELENA permettra de décélérer davantage les antiprotons provenant du décélérateur d’antimatière, ce qui augmentera notablement le nombre de particules piégées en aval par les expériences. Voilà de quoi stimuler la recherche sur l'antimatière dans les années à venir !
ELENA – un projet d’amélioration de l’actuel décélérateur d’antiprotons (AD) – a été approuvé par le Conseil du CERN l’an dernier, à la condition que les instituts qui l’utiliseront participent à sa construction. Le 13 juin, la signature du mémorandum d’accord a marqué le début d’une nouvelle collaboration internationale.
ELENA est un petit anneau de décélération magnétique de 30 m de circonférence, qui sera installé dans l’actuel hall de l’AD. L’AD est de plus en plus sollicité par les scientifiques pour fournir des antiprotons de basse énergie, en particulier pour la spectroscopie de l’antihydrogène et les mesures des effets gravitationnels sur l’antimatière. À lui seul, il n'est plus en mesure de fournir la quantité d'antiprotons nécessaire. ELENA ralentira les antiprotons de 5,3 MeV provenant de l’AD pour les ramener à une énergie de 100 keV seulement, ce qui permettra d’accroître d’un facteur de 10 à 100 le nombre d’antiprotons piégés. De plus, ELENA alimentera en antiprotons jusqu’à quatre expériences simultanément et offre la possibilité de créer une zone d’expérimentation supplémentaire, qui sera construite comme une extension de la zone d’expérimentation actuelle dans le hall de l’AD.
L’étude de conception technique sera terminée d’ici à la fin 2012 ; après quoi, les éléments de la machine seront commandés. L’installation de la machine pourrait débuter en 2014-2015, le programme d’expérimentation commençant deux ans plus tard.
Les instituts signataires : • Université de Tokyo, Japon |