Dans les coulisses de GS : à chacun sa serrure
Au sein du groupe GS-ASE, l’équipe en charge du contrôle des accès propose des solutions d’accès adaptées à tous les cas de figure : de la zone radio-protégée au bureau administratif, à chacun sa serrure.
Bien que le CERN soit incontestablement ouvert sur le monde, certaines de ses portes se doivent de rester fermées. La raison en est simple : le CERN est (aussi) un site industriel, et doit, de ce fait, privilégier la sécurité. Et pour garantir un haut niveau de sécurité, il lui faut écarter les dangers… en contrôlant certains accès.
Pour s’acquitter de cette tâche, la section AC (pour Access Control) du groupe GS-ASE dispose de plusieurs outils. Car selon qu’il s’agisse d’entrer sur les sites du Laboratoire eux-mêmes ou, à l’intérieur du domaine clôturé, d’accéder à certains bâtiments, à des zones de stockage, à des ateliers ou à des halls expérimentaux, les restrictions ne sont pas les mêmes.
« Au CERN, nous pouvons mettre en place différents types d’accès, indique Rui Nunes, chef de la section GS-ASE-AC. Les portes classiques bien sûr, équipées d’une simple clé, les portes équipées de nouvelles serrures électroniques, les portes à lecteur de badge, souvent combinées à une caméra de vidéosurveillance, les portes à lecteur de dosimètre... Évidemment, nous avons aussi des dispositifs spécialement adaptés aux accès accélérateurs, tels que les lecteurs biométriques. »
Taux de fréquentation, usagers concernés, activités impliquées, dangers éventuels… le choix du type d’accès dépend bien sûr des besoins et du degré de restriction souhaité. Par exemple, les nouvelles serrures électroniques, qui fonctionnent avec les cartes CERN, sont surtout mises en place dans les bâtiments fréquentés par les utilisateurs, pour leurs bureaux notamment. Cela permet de gérer les droits d’accès à distance et de les mettre à jour en quelques clics. Les lecteurs de dosimètres, quant à eux, sont primordiaux pour l’accès aux zones radio-protégées. Ils refusent en effet l’accès à quiconque affiche un niveau de dose trop élevé, leur dosimètre étant invalidé par le Service de radioprotection.
« Concernant les accès aux sites, nous sommes pourvus de différents systèmes, ajoute Rui Nunes. En complément des barrières levantes et des lecteurs de plaques minéralogiques, nous venons de mettre en place un nouveau portail automatique à l’entrée C du site de Meyrin. Nous y avons aussi installé un tourniquet pour cyclistes et piétons (voir ici), et allons en faire de même à proximité du bâtiment 864, sur le site de Prévessin. »
Pour gérer et contrôler les allers et venues des quelque 10 000 personnes présentes au CERN chaque jour, le groupe GS-ASE travaille en étroite collaboration avec les agents de sécurité. Pour faciliter leur travail, près de 300 caméras sont présentes en divers points stratégiques. « Si nous n’avons évidemment pas un agent derrière chaque caméra en permanence, ce système nous permet souvent de résoudre certaines énigmes a posteriori grâce à l’enregistrement des images, explique Rui Nunes. Il nous est également arrivé d’assister à une tentative de vol en direct ! Cela permet de prendre des mesures immédiates, en coordination avec les forces de l’ordre locales. »
par Anaïs Schaeffer