Les travaux pour le LS1 sont terminés au SPS !

Le 27 juin, les porte du SPS se sont refermées derrière les ingénieurs du LS1, mettant ainsi un terme à 17 mois d’intenses activités. La machine entre à présent dans la phase de tests du matériel, en vue d’un redémarrage en octobre.

 

Image 1 : Le tunnel de transfert TT10 du SPS, renforcé par des poutres en acier.

Ayant achevé les travaux prévus pendant le LS1 dans les temps (au jour près !), l’équipe du SPS prépare maintenant le redémarrage de la machine. Durant les huit prochaines semaines, l’équipe TE-EPC (convertisseurs de puissance électrique) effectuera des tests matériels sur les convertisseurs de puissance pour les dipôles et les quadripôles du SPS. « Parallèlement, le groupe Opérations procédera également à des tests de démarrage, lorsque l'équipe EPC ne sera pas en train d'utiliser la machine, explique David McFarlane, coordinateur technique du SPS au sein du département Ingénierie. La première phase de tests du faisceau commencera début septembre, une fois que les tests matériels et les tests de sécurité des DSO auront été réalisés. »

La route a été longue pour en arriver là, et ponctuée par plusieurs interventions majeures sur l'accélérateur auxquelles ont participé diverses équipes, représentant tous les départements du CERN. Il a fallu, par exemple, refaire le câblage de toute la section droite longue 1 (LSS1). « Cette section correspond au point d’injection du PS ; elle abrite aussi l'absorbeur de faisceau. Tous les câbles proches de la LSS1 ont été endommagés par les rayonnements et ont dû être remplacés, précise David McFarlane. Afin de réduire les doses reçues par nos équipes, et faciliter l’accès, nous avons retiré tous les éléments de la machine pendant les travaux. Les travaux de câblage ont à eux seuls pris 22 semaines. Et il a fallu ensuite réinstaller complètement la machine. »

Des travaux de génie civil imprévus ont également dû être effectués dans le tunnel de transfert TT10, qui relie le PS au SPS. Début 2013, des géomètres avaient observé des signes de vieillissement du tunnel, comme des fissures ou d’autres problèmes structurels. Des poutres de support ont donc été placées aux endroits critiques le long du TT10. Pour cela, il a fallu retirer la majeure partie de la ligne de faisceau ! Des dispositifs de contrôle ont aussi été installés pour pouvoir détecter dès que possible d’éventuels problèmes.

Image 2 : Un réservoir d'eau.

Pendant ce temps, à la surface, les câbles électriques haute tension entre les points du SPS ont été entièrement remplacés. « La majeure partie du travail a pu être faite dans les années qui ont précédé le LS1, en posant les nouveaux câbles de 18 kV sans les connecter, explique David McFarlane. Pendant le LS1, nous avons amélioré les transformateurs de la machine et branché ces nouveaux câbles pour la première fois. »

Les principaux robinets d’eau du SPS ont également été remplacés pendant le LS1, un travail pour lequel il a fallu vidanger entièrement la conduite d’eau de l’injecteur. « Non seulement nous ne disposions plus de la principale conduite d’eau pour les aimants, mais le réseau incendie n’était également plus desservi, précise David McFarlane. Ainsi, pendant les travaux, d’énormes réservoirs d’eau (voir image 2) ont été installés à l’extérieur, au niveau de chaque point du PS, pour que les pompiers puissent disposer d’eau en cas d’incident. »

Maintenant que tous les travaux sont terminés, l’équipe du SPS peut à nouveau se concentrer sur l’exploitation avec faisceau. La machine sera officiellement remise aux mains du groupe Opérations fin août.

par Katarina Anthony