Des cours de physique au Sénégal

La troisième école africaine sur la physique fondamentale et ses applications (ASP2014) s’est déroulée à Dakar (Sénégal) du 3 au 23 août. Un nombre record d'étudiants africains ont participé à cette école, organisée tous les deux ans, dont près de la moitié étaient des femmes.

 

L’objectif de l’école est de contribuer au développement des compétences en matière de collecte et d’interprétation des résultats des expériences de physique actuelles et futures faisant appel à des accélérateurs de particules, et de renforcer les capacités à l’égard des applications qui en découle, dans les domaines de la médecine ou des technologies de l’information par exemple. Organisée tous les deux ans dans un pays de l’Afrique subsaharienne, l’école s’appuie sur les liens étroits qui existent entre la physique théorique, expérimentale et appliquée et l’informatique.

Pour cette nouvelle édition, 328 étudiants se sont portés candidats. Pour des questions budgétaires et logistiques, seuls 69 ont été retenus. Au final, l’école a accueilli 56 participants. Vingt-et-un pays africains étaient ainsi représentés – un record. Également présents, une personne venue d'Iran, et une autre des États-Unis.  Les femmes, bien plus nombreuses que lors des deux précédentes éditions, ont représenté 32 % des effectifs.

L’ASP2014 a également bénéficié d’aides financières plus importantes grâce au rôle croissant joué par les Nations Unies qui ont octroyé, via l’Union internationale des télécommunications, des bourses à dix étudiants (parmi lesquels cinq femmes) provenant des pays les moins développés. Le réseau de formation initiale Marie Curie CATHI (Cryogenics, Accelerators and Targets at HIE-ISOLDE), au CERN, a également financé neuf bourses et la participation de deux intervenants. Au total, l’école a reçu un appui financier de 42 instituts d’Afrique, d’Europe, d’Asie et des États-Unis, dont le Centre international de physique théorique (ICTP), l’INFN, le CERN et d’autres grands laboratoires de physique des particules, ainsi que d’organismes gouvernementaux en Afrique, en Europe et aux États-Unis, qui souscrivent tous aux objectifs de l'école.

Pour en savoir plus, consultez le site www.africanschoolofphysics.org.

par Christine Sutton