Dernières nouvelles du LHC : un repos bien mérité

Une longue et fructueuse période d’exploitation avec faisceaux s’est achevée comme prévu le lundi 6 décembre. Depuis l’injection du premier faisceau 2010 dans le LHC, le 28 février, d’énormes progrès ont été accomplis. Après un arrêt technique de quelques semaines durant les fêtes de fin d’année, les équipements LHC redémarreront en janvier afin d’être prêts pour le premier faisceau de 2011, prévu autour du 21 février.

 

Cette année a été en majeure partie consacrée à l’exploitation avec protons, qui s’est déroulée en trois phases distinctes : d’abord avec un maximum de 13 paquets de faible intensité, puis avec un maximum de 50 paquets de forte intensité et, enfin, avec près de 400 paquets de forte intensité et selon une configuration de trains de paquets avec un intervalle de 150 ns entre deux paquets. Fin octobre, des luminosités de crête de 2×1032 cm-2 s-1 ont été observées et une luminosité intégrée de près de 50 pb-1 a été fournie aux expériences, et, en novembre, l’exploitation avec ions a été lancée.

Après une rapide remise en service de la machine avec ions, l’exploitation pour la physique a commencé le 8 novembre et s’est poursuivie durant quatre semaines. Le nombre de paquets a rapidement augmenté pour atteindre 121 par faisceau. L’exploitation s’est déroulée essentiellement selon cette configuration, jusqu’au week-end dernier, où l’on est passé à 137 paquets par faisceau. La semaine dernière, des luminosités de crête supérieures à 3×1025 cm-2 s-1 ont été atteintes et une luminosité intégrée de près de 10 µb-1 a maintenant été fournie aux expériences.

Alors que le LHC a atteint, voire dépassé, toutes les attentes de 2010, il est important de rappeler que c’est grâce à la fiabilité de la chaîne d’injection que de tels résultats ont été possibles. En première ligne, les faisceaux d’ions, qui, pour répondre aux exigences du LHC, ont nécessité d’être ajustés quasiment en permanence. La source, en particulier, doit être réalimentée en plomb tous les 20 jours et doit, à chaque fois, faire l’objet d’un pompage, d’un reconditionnement et d’un réajustement pour retrouver toute sa performance. Un court-circuit au niveau d’une électrode a menacé la phase finale de l’exploitation, mais ses effets ont pu être limités grâce à un réglage précis des paramètres et à l’application d’une double injection dans le LEIR, si bien que, lors de la dernière exploitation de l’année, comme durant presque toute la période, l’intensité de faisceau est restée 50 % plus élevée que ne le prévoyait le rapport de conception.




 

par CERN Bulletin