Le monde entier derrière le LHC

La Commission LHC, qui rassemble des représentants des organisations des Etats non membres contribuant à la construction du LHC et des responsables du CERN, s'est réunie pour la quatrième fois le 21 mai dernier.
De gauche à droite : 1er rang, A. Yamamoto (KEK, Japon), P. Pfund (FNAL, Etats-Unis), L. Maiani (Directeur Général du CERN), L.R. Evans (Chef du projet LHC, CERN), F. Dupont (IN2P3, France), D.D. Bhawalkar (CAT, Inde) ; 2ème rang, P. Brossier (CEA, France), N. Tyurin (IHEP, Russie), A. Skrinsky (BINP, Russie), A. Astbury (TRIUMF, Canada), P. Lebrun (Chef de la division LHC, CERN) ; 3ème rang : T. Taylor (adjoint au chef de division LHC, CERN), A. Shotter (TRIUMF, Canada), P. Bryant (LHC, CERN), K. Hübner (Directeur des accélérateurs, CERN), J. van der Boon (Directeur de l'administration, CERN).

La quatrième réunion de la Commission LHC s'est déroulée le lundi 21 mai 2001. Elle inclut des représentants des organisations des Etats non membres impliquées dans la construction du LHC et des responsables du CERN. Le programme de mise en service du LHC y a été présenté.

Canada, Etats-Unis, Inde, Japon, Fédération de Russie : ces Etats ne sont pas membres du CERN. Mais ils participent activement à la construction du LHC en apportant d'importantes contributions techniques et financières. Le 21 mai, des représentants des Etats non membres et du CERN se sont ainsi retrouvés au Laboratoire pour la quatrième réunion annuelle de la Commission LHC, un forum d'échange d'information et de coordination des travaux du LHC. La France, Etat membre, était également représentée pour sa contribution technique spéciale en tant qu'un des pays hôtes du CERN.
Lyn Evans, le Chef du projet LHC, a passé en revue l'état d'avancement du LHC et annoncé le programme de mise en service. Ainsi, l'accélérateur devra être terminé fin 2005 pour que le premier faisceau puisse circuler en février 2006. Les premières collisions sont prévues pour avril 2006 et la période d'exploitation pour la physique pourrait débuter en août 2006 (voir encadré).
Forts de ces précisions, les représentants des Etats non membres ont présenté l'avancement de leur contributions. Et leur participation est déjà bien visible au CERN ! Ainsi, la Russie produit depuis 1996 les aimants conventionnels pour les lignes de transfert de protons du SPS vers le LHC. Quasiment tous les aimants ont été livrés, les derniers devant l'être cette année. Une partie de la contribution du Canada touche également à sa fin. Les équipes canadiennes ont en effet réalisé les travaux de remise à niveau du complexe PS pour son fonctionnement comme injecteur pour le LHC.
Les Etats-Unis et le Japon fournissent pour leur part les aimants quadrupôles pour les insertions « low b ». Ces sections permettent la focalisation des faisceaux de part et d'autre des expériences. Pour constituer ces sections, les Etats-Unis, le Japon et le CERN, qui fournit des composants, travaillent de concert. Mais américains et japonais apportent également une large contribution en fournissant du matériel de base, comme des aciers spéciaux ou du fil supraconducteur. Enfin l'Inde est en train de produire du bobinage pour les aimants supraconducteurs de correction sextupôles et décapôles. Les indiens fabriquent également des vérins pour des aimants et des équipements électroniques. La contribution spéciale de la France consiste dans la conception des sections droites courtes comprenant le système cryogénique.

Le programme de mise en service du LHC
  • Décembre 2005 : fin des travaux.
  • Février 2006 : premier faisceau.
  • Avril 2006 : premières collisions.
  • Août 2006 : première période d'exploitation pour la physique.
  • Mars 2007 : première période d'exploitation avec des ions lourds.