Qui est le 100000<sup>e</sup> Cernois ?

Le 20 juin 2006, les Services d'Informatique administrative (IT-AIS) ont délivré le 100000e numéro d'identité CERN... Sans bug!



Est-il italien, suisse ou français? Mystère, son identité ne peut être révélée. En tous cas, d'où qu'il vienne, il a gagné à la loterie du CERN le numéro d'identité 100000, ce 20 juin 2006. Il ne le sait pas encore, car son numéro d'identité (CERNid) ne lui sera révélé que le jour de son arrivée, l'année prochaine.

Pour autant est-il réellement le 100000e Cernois? Là, l'affaire se complique car le numéro d'identité CERN n'a été instauré qu'à la fin des années 60. Même si à cette époque on a essayé d'attribuer des numéros a posteriori, il y a fort à parier que quelques pionniers sont passés au travers.

L'identification des Cernois repose désormais sur une seule et même base de données. «Lorsqu'on a mis en place la base de données en 1995, il a fallu fusionner pas moins de 11 bases différentes», confie François Briard, responsable de la section HR au sein du groupe IT-AIS. Aujourd'hui, elle compte environ 182000 personnes et s'enrichit en moyenne de 1000 personnes chaque mois, dont la moitié reçoivent un numéro d'identité CERN (voir encadré).

Cette rationalisation a permis de supprimer la saisie répétée des mêmes informations. Aujourd'hui, les données sont préenregistrées le plus tôt possible. Par exemple, dès qu'un candidat postule en ligne, il saisit déjà ses données personnelles ! Ce qui permet de détecter d'éventuelles erreurs le plus tôt possible. Les informations sont ensuite contrôlées par les services spécialisés (Ressources humaines, Bureau de l'enregistrement, Users Office...) qui vérifient, entre autres, que la personne n'est pas déjà dans la base. «Ce que nous redoutons le plus, ce sont les doublons», confirme François Briard. Ils sont parfois difficiles à identifier, pour peu que la personne en question ait changé de nom. Au final, une fois les vérifications effectuées, le nº d'identité d'une personne peut être créé d'un simple clic.

Le bug du 100000e n'a pas eu lieu

Depuis un an, le service IT-AIS craignait l'arrivée du 100000e, le considérant un peu comme son bug de l'an 2000. En franchissant ce cap, l'ajout d'un chiffre supplémentaire dans les différents programmes et bases de données aurait bien pu provoquer des surprises. Or ce numéro est un véritable sésame pour accéder à de nombreux services du CERN, de nombreux systèmes se référant à la base de données. Mais le 100 000e est finalement passé comme une lettre à la poste. Un bug pourrait-il à présent se produire à l'occasion de l'attribution de la millionième identité CERN? Peut-être... Mais au rythme où vont les choses, cela n'arrivera pas avant un siècle et demi!

Le saviez-vous?

Il ne faut pas confondre le numéro d'identité CERN (CERN id) et le numéro porté sur la carte d'accès (Card Number). Depuis 2001, bon nombre de cartes CERN sont émises pour des personnes sans CERNid (conférenciers, visiteurs, membres de clubs de l'Association du Personnel, accompagnants d'enfants au Jardin d'enfants, etc.). Auparavant le numéro de carte correspondait au CERNid dans la grande majorité des cas, mais ce n'est plus vrai depuis quelque temps. Le CERNid, quand il existe, sera à nouveau inscrit sur les cartes de nouvelle génération qui seront bientôt introduites. La base de données CERN compte environ 182000 personnes dont plus de 100000 désormais possèdent un CERNid.