Dernières nouvelles du LHC : les faisceaux sont de retour dans le LHC

Le LHC s’est réveillé de son sommeil hivernal et, alors que la douceur fait fondre la neige dans nos montagnes, la température dans les aimants, quant à elle, est retombée à 1,9 K.

 

Au terme de la phase de refroidissement, les aimants, les alimentations électriques et les systèmes de protection associés ont été soumis ces dernières semaines à quelques tests intenses. Ces tests, qui constituent la phase de mise en service du matériel, ont été achevés en un temps record. Parallèlement, les autres systèmes de l’accélérateur ont été soumis à la phase de vérification préparatoire de la machine.

Les injecteurs (LINAC2, Booster, PS et SPS) ont également été remis en fonctionnement pour pouvoir être en mesure de fournir très tôt du faisceau au LHC. À cet égard, il faut saluer la transition particulièrement réussie vers le système POPS, le nouveau système d’alimentation principale du PS.

L’aboutissement de ces travaux a été le retour de faisceaux dans le LHC le samedi 19 février. La préparation minutieuse de la machine a été payante et les faisceaux ont rapidement circulé à nouveau. On a ensuite appliqué un programme de mesures du faisceau et de remise en service des sous-systèmes essentiels, tels que les systèmes radiofréquence, les absorbeurs de faisceau, l’instrumentation de faisceau, les systèmes de rétroaction, etc. Les premières mesures montrent que le LHC fonctionne bien et que, d’un point de vue magnétique, peu de choses ont changé par rapport à l’année dernière.

Lundi, durant la nuit, les équipes sont parvenues à porter de nouveau des faisceaux de faible intensité à une énergie de 3,5 TeV, avant de procéder à leur compression. La compression réduit la taille de faisceau au point de collision à l’intérieur des expériences et augmente ainsi le taux de collisions. Cette année, l’objectif est de faire en sorte que les tailles de faisceau obtenues au point de collision soient inférieures à celles de l’année dernière et le premier test de 2011 s’est avéré très encourageant.

 

par CERN Bulletin